Les travaux de la revue conjointe 2013, du portefeuille des projets et programmes financés par la Banque mondiale dans notre pays qui avaient débuté mercredi, se sont achevés le lendemain au siège de la représentation locale de la Banque à Bamako.
La deuxième journée a été essentiellement marquée par le lancement de la Note de stratégie intérimaire (NSI) 2014-2015 de la Banque pour le Mali. Ce lancement était présidé par le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko.
Cette stratégie, selon le directeur des opérations de la Banque au Mali, Ousmane Diagana, traduit l’engagement de l’institution financière internationale dans notre pays. Elle porte sur les projets et programmes à mettre en œuvre dans les deux prochaines années à venir.
La Note de stratégie intérimaire qui était au centre des débats, a été préparée par une équipe du Groupe de la BM dirigée par Paola Ridolfi et Mme Bouaré Fily Sissoko (qui travaillait alors pour la Banque) sous la direction de Ousmane Diagana, directeur pays. Elle a également été élaborée avec la participation des nationaux et des partenaires opérant au Mali.
En mars 2013, la note a fait l’objet de concertations avec un large éventail d’acteurs nationaux et locaux à Bamako. Elle a un triple objectif : identifier et analyser les facteurs qui ont conduit à la crise multidimensionnelle qu’a connu le Mali en 2012 ; faire des propositions visant à restaurer la crédibilité des institutions ; relancer l’économie et assurer l’accès équitable des citoyens aux services ; et enfin mettre à la disposition du pays divers instruments d’analyse, de financement et de partenariat pour combattre les causes de la fragilité et éliminer la pauvreté.
La Note de stratégie intérimaire couvrant les exercices budgétaires 2014 et 2015 de la Banque mondiale (l’exercice budgétaire de la BM court du 1er juillet et au 30 juin) propose un programme sélectif visant à appuyer la relance post-conflit et la réalisation des objectifs de développement à long terme sous-tendue par une évaluation de la fragilité.
Le programme s’articule autour de trois axes prioritaires : oeuvrer pour une responsabilisation accrue et une stabilité à long terme ; protéger le capital humain et renforcer la résilience ; créer les conditions de la relance économique.
Au nombre des instruments prévus pour le financement du programme figurent des crédits et dons IDA (Association pour le développement international, une branche du Groupe de la Banque mondiale) alloués aux opérations destinées à l’appui de réforme et d’investissement pour soutenir les programmes tant nationaux que régionaux et les fonds fiduciaires du Fonds pour l’environnement mondial et d’autres fonds fiduciaires administrés ou financés par la Banque.
Le programme de la Note de stratégie intérimaire prévoit, aussi une opération d’appui budgétaire et une opération d’investissement par an.
Outre les fonds fiduciaires en vigueur à l’heure actuelle, la Banque mondiale pourrait mobiliser le financement du Fonds pour la consolidation de la paix et de l’Etat ainsi que d’autres partenaires au développement dont le financement et l’assistance technique complètent les programmes de l’institution financière.
Celle-ci estime que la mise en œuvre de la présente Note de stratégie intérimaire pourrait connaître des difficultés à cause de la situation sécuritaire au Nord qui continuera probablement de constituer des contraintes au suivi et à la supervision de l’exécution du projet.
F. MAIGA
Source: Essor