Au moins douze civils touaregs ont été tués dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, par des assaillants armés.
L’attaque s’est produite à 45 km à l’ouest de Menaka, principale ville de la région, selon un élu de la région, une source de sécurité locale et un communiqué du MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad, issu de l’ex-rébellion).
« Des hommes armés circulant à moto ont tué aujourd’hui (mardi) au moins douze civils », a indiqué cet élu à l’AFP sous couvert de l’anonymat, citant un habitant de la localité qui a vu les corps. « Pour le moment, on ne peut pas dire qui sont exactement les auteurs. Je ne sais pas si c’est le résultat de différends entre tribus, ou un acte terroriste ».
Une source sécuritaire locale a confirmé « l’assassinat d’au moins douze civils », ajoutant que « des sources parlent de douze, d’autre de seize civils ». « Parmi les victimes, on compte beaucoup de jeunes ».
Dans son communiqué, le MSA affirme pour sa part que « des individus armés sur des motos ont exécuté 17 civils de deux campements appartenant à la communauté ibogholitane » (touareg).
Dans un rapport remis au Conseil de sécurité de l’ONU en août, un groupe d’experts souligne que les conflits entre communautés de la région, pour les postes de pouvoir, le contrôle d’axes commerciaux ou de contrebande, les pâturages et l’accès aux puits, exacerbent les tensions dues aux affrontements entre jihadistes et forces internationales et maliennes.
Journal du mali