Joachim Gauck, le président allemand, a effectué une visite de coopération et d’amitié ce vendredi 12 février à Bamako. Lors d’un tête-à-tête avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), les deux personnalités ont évoqué, entre autres, la situation sécuritaire au Nord-Mali, actualité oblige, a-t-on appris de Rfi.

Joachim Gauck réitère son soutien à Bamako.

Joachim Gauck a effectué une visite hautement opportune en terre malienne. C’était ce vendredi 12 février. Au moment où des assaillants endeuillent de façon discontinue la Minusma (6 morts) et les Forces Armées Maliennes (FAMA) (3 morts), il est allé à la rencontre du chef de l’Etat malien pour lui apporter son soutien.

Au cours de leur entretien, le président IBK a fait un plaidoyer en faveur d’une gestion rapide et efficace de la situation sécuritaire au Nord-Mali : « J’ai rappelé à mon hôte qu’il fallait bien que l’on trouve une solution. Kidal ne peut pas rester une espèce de plaie béante au sein du Mali où des agressions sont commises quotidiennement et que la communauté internationale et nous-mêmes restions impuissants, à regarder cela. Non, cela n’est pas possible. »

Profondément touché par le drame que vit le Mali en ce moment, l’hôte du palais de Koulouba s’est dit hautement préoccupé par la tournure que prennent ces évènements. Malgré tout le soutien, militaire et logistique que son pays apporte à Bamako, il reste tout de même conscient de la délicatesse de la tâche : « Je ne suis pas un optimiste naïf, loin de là. Nous comprenons parfaitement que la situation reste difficile, que la menace pèse toujours sur ce pays. »

Il faut noter que le 25 novembre dernier, sur demande de Paris, la République fédérale d’Allemagne avait résolu d’envoyer jusqu’à 650 soldats allemands pour rejoindre les forces de maintien de la paix au Mali. L’annonce avait été faite par Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense. Le président allemand a donc réaffirmé ce soutien qui viendra à coup sûr  stabiliser les zones assiégées. Manuel Valls, le premier ministre français, est également attendu à Bamako à partir du 18 février.

Source: Afrique sur 7