Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU Hervé Ladsous était à Bamako samedi 18 mars où il a fait ses adieux à la mission onusienne, la Minusma. Hervé Ladsous laissera prochainement la place à Jean-Pierre Lacroix. Mais en attendant, il a fait le bilan de la situation malienne.
La Minusma est la seule mission où nous sommes autant harcelés, bombardés d’obus de mortier et de roquettes a rappelé une nouvelle fois Hervé Ladsous en mentionnant les efforts uniques, dit il pour s’en prémunir : « La Minusma, à certains égards, est un peu le laboratoire pour le maintien de la paix des Nations unies parce que devant ces nouvelles menaces qui sont de plus en plus la marque des menaces au 21e siècle, eh bien il faut des moyens spécifiques. C’est la raison pour laquelle nous avons investi pour la première fois sur une politique de renseignement, sur des matériels de haute-technologie, des drones de surveillance des radars de contre-batterie. Je crois que le Conseil de sécurité qui est venu au Mali il y a quelques mois a encore pris d’avantage la mesure de tout cela. »
Sur la question des autorités intérimaires, Hervé Ladsous a préféré rester optimiste. Il s’était montré par le passé très rude avec le gouvernement du Mali quant à la lenteur de l’application du processus de paix. Même si la situation à Tombouctou est bloquée, il y a des avancées.
« Il y a des contextes locaux, il s’agit de postes. Qu’il y ait des appétits qui soient aiguisés, je pense qu’on peut le comprendre mais après, c’est à nos amis Maliens de trouver les bons compromis », a ajouté Hervé Ladsous.
Sur la question du centre du pays enfin, Hervé Ladsous a réaffirmé la volonté du conseil de sécurité de l’ONU à intensifier le déploiement des casques bleus dans la région de Mopti.
Source: RFI