La Cédéao avait exigé la démission des députés dont l’élection est contestée. Mais ils refusent d’obtempérer, jugeant cette recommandation anticonstitutionnelle.
C’est ce 31 juillet, qu’expire le délai fixé par les chefs d’Etats de la Cédéaopour mettre en œuvre les décisions qu’ils ont prises lors de leur dernier sommet sur la crise politique dans ce pays. Parmi ces mesures, il y a la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, y compris le président de l’Assemblée nationale. En dépit de cette injonction, ceux-ci refusent de démissionner.
L’un des facteurs déclencheurs de la crise actuelle a été l’invalidation fin avril, par la Cour constitutionnelle, d’une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Cette décision vient s’ajouter au climat d’exaspération nourri depuis des années par l’instabilité sécuritaire dans le centre et le nord du pays, le marasme économique ou une corruption jugée endémique. Cette décision de la Cour a entraîné une série de manifestations à l’appel duMouvement du 5-juin, une coalition hétéroclite de chefs religieux, d’opposants et de membres de la société civile. Le M5 réclame la démission du chef de l’Etat.
Gougnon Coulibyaly, député de l’Union pour la République et la démocratie, le parti du chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, fait partie des députés qui refusent de démissionner. Il est aussi l’un des vice-présidents de l’URD, dont le président a été enlevé le 25 mars dernier par des hommes non identifiés, près de son fief, Tombouctou, dans le nord du Mali.
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Source: DW