Après le Sénégal, le  Mali pourrait être la prochaine destination du géant nigérian United Bank of Africa dirigé par le richissime opérateur économique Tony O Elumelu, président du groupe. Le dossier est en discussion avec les autorités maliennes et la Banque centrale.

« Le Mali a d’énorme potentiels. Nous souhaitons contribuer au développement des secteurs de l’énergie et de l’éducation », affirme Emeke Iweriebor, représentant Afrique francophone de l’United Bank of Africa (UBA).  Au Mali depuis plusieurs jours, Tony O Elumelu, président du géant Nigérian séjourne dans la capitale malienne avec plusieurs de ses collaborateurs. « Partout où il existe une plateforme d’échange ou un forum de ce genre, UBA est présente pour saisir les opportunités d’investissement », confie Emeke Iweriebor.

Invités au 27^ème Sommet Afrique France qui se tient à Bamako, ces opérateurs économiques nigérians ont saisis l’occasion de remettre une fois de plus sur la table le projet d’ouverture d’une filiale UBA au Mali. « Nous sommes présentement en discussion avec le gouvernement et la banque centrale. Très bientôt nous ouvrirons nos portes à Bamako », rassure Emeke Iweriebor. Et d’ajouter que l’éducation est la clé du développement. Un avis qui loin d’être une philosophie représente les secteurs clés d’intervention de la banque. « Nous souhaitons investir dans l’éducation au Mali à travers les universités et les lycées. Les PME et les PMI sont également les domaines d’intervention de l’UBA », estime Ami Sow N’diaye, Directrice Générale de l’UBA Sénégal.

Présente dans 19 pays africains et 3 grands centres financiers mondiaux : Londres, Paris et New York, l’UBA est passée d’une seule opération au Nigéria en 1948, date de sa création à un fournisseur panafricain de services bancaires et financiers connexes. « Elle compte aujourd’hui plus de 11 millions de clients, grâce à plus de 1000 agences et divers bureaux à l’échelle mondiale », explique Alassane Sissoko, Manager du projet au Mali.

Commerce inter régional. Avec un total bilan de plus de 10 milliards de dollar, l’UBA s’intéresse également au développement des activités génératrices de revenus. C’est du moins ce qu’explique Emeke Iweriebor, « nous finançons certes les grandes entreprises mais nous sommes beaucoup plus ouvert aux activités tel que le commerce inter régional pratiqué par un grand nombre de nos populations », dit-il. Une aubaine pour l’entreprenariat jeune et le développement d’activités féminines, si cela s’avère vrai.

En attendant, l’ouverture officielle d’une banque UBA au Mali, une équipe de pilotage étudie les forces et les faiblesses du marché malien. Pour l’heure, elle estime que la crise au nord n’a point affecté l’économie malienne. « La crise ne nous arrêtera », rassure Emeke Iweriebor.

Yougo