Onze jihadistes ont été tués dimanche dans le centre du Mali dans une « embuscade » tendue par des islamistes à l’armée qui a perdu un soldat dans cet incident, a annoncé le ministère malien de la Défense.
« Une patrouille de reconnaissance et de sécurisation » de l’armée malienne « est tombée » dimanche « aux environs de O8HOO (locales et GMT) dans une embuscade tendue par (des) terroristes dans la forêt de Soumouni, cercle de Macina, région de Ségou » (centre), a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur son site d’informations.
« Au cours de cette opération, les FAMA (forces armées maliennes) ont enregistré un mort et un blessé. Côté ennemi, l’on dénombre 11 morts », poursuit le communiqué qui ne donne pas plus de détails.
Par ailleurs, « des hommes armés ont attaqué le 20 juillet le village de Tindinbawen, dans la commune de Ménaka » (nord-est, près de la frontière nigérienne), selon un communiqué du Groupe d’auto-défense Imghad et alliés (Gatia) et du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA).
Le Gatia (pro-Bamako) et le MSA (issu de l’ex-rébellion à dominante touareg) sont deux groupes principalement touareg soutenant la force française Barkhane et l’armée malienne.
Les « assaillants ont procédé à l’exécution sommaire de plus de vingt personnes dont des personnes âgées en même temps que les quelques éléments du poste de sécurité de la coalition » Gatia-MSA, selon le Gatia et le MSA.
Cette attaque « terroriste » a été perpétrée « par un mouvement signataire de l’accord d’Alger », en mai-juin 2015 pour la paix dans le nord du Mali, a ajouté cette coalition sans préciser ce mouvement.
Ces incidents sont signalés alors que le premier tour de l’élection présidentielle au Mali doit se dérouler le 29 juillet. Le président Ibrahim Boubacar Keïta brigue un second mandat.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature de l’accord de paix de mai-juin 2016, censé isoler définitivement les jihadistes.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.