« Cette nouvelle opération illustre notre détermination à poursuivre la lutte contre les groupes armés terroristes », conclut le communiqué de l’état-major français sur l’opération du 21 juillet. Depuis plusieurs semaines le discours est bien rodé : Barkhane multiplie les succès tactiques et maintient la pression contre les groupes terroristes.
« La France fait en sorte de rester indispensable au Sahel, explique un analyste sécuritaire. Sans remettre en question le résultat des récentes opérations, on sent qu’ils sont en opération séduction ».
Car une fois la fin de l’opération Barkhane annoncée, Paris doit vendre sa nouvelle stratégie : la task force européenne Takuba comme porte de sortie, la montée en puissance des armées sahéliennes, le Niger comme nouveau partenaire fort et le refus ferme de négociations avec les terroristes.
De plus en plus de voix s’élèvent pourtant dans le Sahel pour demander ce dialogue. L’approche sécuritaire ne convainc plus. Selon un rapport publié en mai par la Coalition citoyenne pour le Sahel, qui regroupe une cinquantaine d’ONG et d’organisations de la société civile de la région, le nombre de victimes civiles a été multiplié par sept ces quatre dernières années dans le Sahel.