La composition du gouvernement va certainement laisser des séquelles au sein de la majorité présidentielle (EPM). Les cadres malheureux des partis, associations et mouvements ont finalement claqué la porte de la plateforme Ensemble Pour le Mali (EPM), pour créer une nouvelle alliance politique dénommée Action Républicaine pour le Progrès (ARP).
L’Action Républicaine pour le Progrès (ARP) est présidée par l’ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly. La nouvelle alliance politique, qui vient de claquer la porte de l’EPM, est composée de partis politiques, associations et mouvements.
Il s’agit de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), Mouvement pour le Mali (MPM), Forces Alternatives pour le Changement (FAC), Parti Malien pour la Démocratie Sociale (PMDS), Mouvement Mali Emergence (MME), Union pour le Mouvement Populaire de Changement (UMPC), Union des Patriotes pour la République (URP), Association Jeunesse et Alternance (AJA), Parti pour le Peuple Malien (PPM) et l’Alliance pour la promotion et le développement du Mali (APDM-Equité).
Même si l’alliance se réclame de la mouvance présidentielle, ce départ de l’EPM n’est pas le fruit du hasard. Aucun cadre de ses partis, associations et mouvements ne figure sur la liste du gouvernement de Dr. Boubou Cissé. Frustrés par cette situation, les amis du président IBK ont exprimé indirectement leur mécontentement en claquant la porte de l’EPM.
Du côté de l’EPM, c’est un non évènement. Un cadre de l’EPM nous a discrètement confié que les partis qui ont claqué la porte sont des «coquilles vides» qui n’ont aucun poids politique. Ce dernier accuse ouvertement l’ancien ministre des Affaires étrangères Tiéman Hubert Coulibaly de «gourmandise politique» : «Il a été plusieurs fois ministre dans les différents gouvernements du président IBK. Ecarté une seule fois, il tente de semer le désordre. C’est vraiment égoïste de sa part…»
Selon des indiscrétions, c’est une tactique de l’ancien ministre Tiéman Hubert Coulibaly pour se remettre en selle. Il tente ainsi de faire parler de lui pour pouvoir exister. Mais il a encore beaucoup de choses à prouver sur le terrain en terme de poids politique.
Y. Doumbia
Le Débat