Samedi 3 mars 2018, l’hôtel Radisson Blue a abrité un espace de dialogue intergénérationnel animé par le directeur régional de l’UNFPA (une organisation ayant pour objectif spécifique la promotion des droits des femmes, la lutte pour l’égalité genre, etc.) en partenariat avec AFRIYAN Mali dont il a soutenu la création et continue à soutenir. AFRIYAN Mali est constitué de 23 associations et organisations de jeunesses. Les objectifs de cette organisation, aux dires de son directeur, Hafizou Touré, c’est : « Engager le plaidoyer de haut niveau et la mobilisation de ressources pour la mise en œuvre et le suivi des plans d’action et de la feuille de route alignés sur le Dividende démographique et les Objectifs de Développement durable ; promouvoir et accompagner l’intégration et la priorisation des questions de jeunesse, de genre dans les politiques, programmes et projets de développement aux niveaux national et régional ; contribuer à la mise en œuvre et l’opérationnalisation de politiques et programmes soutenant en priorité les quatre piliers du Dividende démographique (Emploi, Éducation, Santé et Gouvernance) et les Objectifs de Développement durable. »

Cette journée placée sous le thème de « population et développement » avait pour objectif de donner aux jeunes un espace de dialogue sur les problématiques de la croissance démographique.

Les participants ont beaucoup insisté sur le rapport essentiel qui existe entre la croissance de la démographie et le développement. Les naissances doivent être contrôlées afin de ne pas contribuer à l’accentuation de l’insécurité des nations. La croissance de la population impacte sur le budget de l’État. À cet effet, une fois que cette croissance dépasse les revenus de l’État, le taux de chômage, de déscolarisation augmente. C’est dans cette mesure que le directeur de l’UNFPA, M.Mabingué Ngom, a tenu à souligner trois points essentiels qu’il considère comme indispensable dans la reconstruction de l’Afrique. Il s’agit de la construction par le travail, par le sacrifice et par la rupture avec les façons habituelles de faire les choses.  « Le développement de l’Afrique passe par la maîtrise du dividende démographique » a-t-il laissé entendre.

Cet espace fut également l’occasion pour les participants de relever deux défis majeurs en Afrique et surtout en Afrique au sud du Sahara. Il s’agit du changement climatique et de l’accroissement de la population. Ces deux défis jouent énormément sur ce continent qui fut le berceau de l’humanité et qui est considéré également comme l’avenir de cette même humanité.

Plusieurs maux de l’Afrique restent tributaires au changement climatique auquel elle contribue internationalement pendant qu’elle n’est qu’une victime.  En outre de cela, la population africaine ne cesse d’augmenter considérablement. Or, les ressources de la plupart des pays de ce continent sont limitées et par conséquent incapables de couvrir cette croissance exponentielle.

Cependant, la plupart des jeunes finissent par rejoindre les rangs du terrorisme. C’est la raison pour laquelle, il est nécessaire de revoir l’accroissement de la population afin de donner à l’Afrique le développement souhaité.

Enfin, les participants ont tenu à rappeler une phrase phare de Mahatma Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez dans le monde. » À travers ce passage, ils interpellent tout un chacun à un changement de comportement vis-à-vis des femmes, mais aussi par rapport à la croissance de la population.

Le développement du continent africain passe nécessairement par l’implication de toutes les couches sociales. Puisqu’il convient que tout le monde y participe, alors, il faut libérer les femmes du joug de l’exploitation et de toutes les formes de violence auxquelles elles sont victimes. Cette lutte passe par le contrôle du dividende démographique, de la lutte contre le mariage précoce et contre l’excision.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays-Mali