La Maison des cinéastes du Mali (MCIMA) a organisé une cérémonie, le mercredi 10 août 2022, à l’hôtel Radisson Collection de Bamako pour récompenser des hommes et des femmes engagés pour le développement, la défense et le rayonnent de la culture au Mali. Ils sont au total 7 récipiendaires dont le directeur général de l’ORTM, Hassane Baba Diombélé.
La Maison des cinéastes du Mali (MCIMA), en collaboration de la Société coopérative nationale des arts et de la culture, a voulu récompenser des hommes et des femmes engagés dans le cinéma. Ce sont différents lauréats du 7e art qui se sont vu décerner plusieurs distinctions suite au prix concours vidéo sur le thème était “le Mali face à plusieurs défis”.
Les organisateurs de ce concours vidéo ont souhaité ajouter leur touche à la lutte civique du pays. Ainsi, la Maison des cinéastes du Mali accompagne plusieurs figures de la culture malienne par des attestations de reconnaissance. Aux dires de Boubacar Sidibé, président de la MCIMA, le choix des récipiendaires était basé sur des critères.
“Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a été choisi parce qu’il s’est battu dans les tribunaux en tant que magistrat et après il s’est battu au Bureau malien des droits d’auteur pour la cause des artistes. On l’a approché en tant qu’artiste et il a accepté bénévolement pendant des semaines pour former des artistes comédiens, réalisateurs sur les droits contractuels. Maintenant, avec son budget de 0,43 %, ce qu’il est en train de faire pour le pays est immense. J’ai vu Diéminatou Sangaré se battre à la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) et maintenant elle se bat en tant que ministre de la Santé et du Développement social. Pour Mossa Ag Attaher, ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, c’est pour son courage et sa détermination.
Abdou Coulibaly, président de l’Association Siguida Yeleen est un jeune entrepreneur qui arrive à se battre bien que le pays soit en crise. Son association est implantée partout à travers le Mali. Ibrahima Diawara, PDG d’Ibi Group est un opérateur économique qui a beaucoup d’entreprises et malgré l’embargo, il a décidé de garder tous ces employés”, a expliqué Boubacar Sidibé.
Pour le cas de Hassane Baba Diombélé, directeur général de l’ORTM, c’est un journaliste avec qui le réalisateur a travaillé pendant 35 ans et il le décrit comme un homme discret, efficace et travailleur. Le récipiendaire a exprimé toute sa satisfaction à travers ce signe de reconnaissance. “Quelque part si les efforts fournis par les uns et les autres sont reconnus, cela soulage à l’intérieur et ça veut dire que les efforts ne sont pas vains. C’est un trophée que je dédie à l’ensemble des travailleurs de l’ORTM et au département de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration. C’est un travail collégial, un travail à la chaine que nous faisons à longueur de journée pour produire ce que les téléspectateurs peuvent voir et ce que les auditeurs peuvent entendre”, s’est-il félicité.
Selon Boubacar Sidibé, le budget de la Culture est minime, mais il y a des gens comme Mama Lah, PDG de la société Lah et Fils, qui construisent des maisons pour les vulnérables dans l’anonymat.
“Le pays traverse une période de crise, chacun doit jouer sa partition et la nôtre c’est d’essayer de fédérer les ressources et de magnifier les hommes et les femmes qui se battent au quotidien pour le pays. On doit tous se battre pour le pays en suivant l’exemple de ces gens”, a conseillé l’organisateur.
Un concours avait été organisé parce que le Mali traverse des difficultés et dans ces difficultés, le thème évoqué était : “Pourquoi pensez-vous que le Mali surmontera ses difficultés pour devenir un pays où il fera bon vivre”. Des gens ont postulé et les vidéos devaient durer 3 minutes. Bakary Camara a remporté le premier prix avec son message d’espoir pour le Mali.
“Je suis très content d’avoir eu ce trophée dans un domaine qui n’a rien avoir avec ma formation, mon diplôme”. Bakary Camara, lauréat du concours vidéo.
Depuis une vingtaine d’années des films ont été tournés dans des familles, notamment “Dou la famille”, “Guimba”, “Seko Bouaré”, “Badjènè”, etc. “Il en a neuf qu’on a ciblées pour leur donner des attestations de reconnaissance pour les remercier pour ce qu’elles ont fait pour la visibilité de la culture malienne”, a-t-il martelé.
Pour mettre fin à la cérémonie, un sketch a été présenté sur “la vérité artistique plus vraie que la vérité elle-même”.
Marie Dembélé
Source: Aujourd’hui-Mali