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Mais, en réalité, qui sommes nous ?

Notre pays, le Mali est un grand pays et un pays humainement riche de valeurs presqu’inégalées sur notre continent, l’Afrique.

Grand par sa superficie, grand par son histoire (berceau de grands royaumes et empires).

Humainement riche, car riche de sa diversité culturelle, ethnique et linguistique. Cette pluralité ethnique et cette diversité culturelle font notre richesse et notre fierté. De multiples langues nationales se côtoient dans une parfaite symbiose.

Les rebellions dites touareg récurrentes sont plutôt le signe d’une mal gouvernance chronique que d’un problème de coexistence pacifique interethnique et interculturelle.

Cependant, au regard du passé colonial français la langue de MOLIERE se trouve être la langue officielle : la langue de l’Administration.

Cette langue française apprise à l’école dans un pays très majoritairement analphabète est très mal comprise. Le journal télévisé est donc très mal compris par les masses. Chacun interprétant comme bon lui semble, souvent on se demande, quand on écoute un journal en français, si réellement des gens différents ont écouté le même journal

A coté de cette langue officielle qu’est le Français une autre le Bamanan kan est entrain de surclasser les autres langues nationales. Ce Bamanan kan est presque parlé et compris par la grande majorité des populations sur toute l’étendue du territoire national de Kayes à Kidal.

En cette période de campagne électorale présidentielle, tous les meetings  ou  presque se font en français

Cet état de fait me parait absurde. Tout le monde ou presque comprend le Bamanan kan. Pourquoi ne pas tenir les meetings dans cette langue là ?

La présidentielle en cours est à mon avis la plus importante de notre histoire. Traiter de toutes les questions importantes dans une langue comprise par tous permettrait à chaque citoyen de voter en son âme et conscience

Ce sont 27 candidats ( suite retrait volontaire de candidature de Tiéoulé Dramé) qui sont en liste pour le premier tour de cette élection ; il ne serait pas sérieux d’organiser un débat entre ces 27 adversaires. Mais si aucun candidat n’est élu au premier tour. Pourquoi ne pas organiser un débat dans l’entre tour en Bamanan kan ou en grande partie dans cette langue là.

Après tout sur 90 minutes on pourrait donner 15 minutes à chaque candidat en français  pour présenter son programme soit 30 minutes au total et dans les 60 minutes restantes discuter et débattre uniquement en Bamanan kan.

Après tout, nos populations n’ont telles pas le droit de comprendre par elles mêmes avant de voter pour choisir un candidat ?

La fonction présidentielle et ses enjeux actuels ne méritent ils pas ce « sacrifice » ? La grande majorité des personnes qui se disent instruites ne comprennent bien ni le français ni le Bamanan kan.

Au fait, qui sommes nous ?

QUEL CHOIX ET POUR QUEL MALI ?

Mes très chers frères et sœurs de notre chère patrie, le bien le plus précieux que nous avons le devoir de léguer aux générations futures comme, il nous a été légué par nos ancêtres, est et reste : Le MALI.

C’est un devoir de génération et nous ne devons nullement faillir à notre mission. Cette mission est sacrée. Soit nous nous levons soit nous périssons

La campagne pour l’élection présidentielle a commencé à grands pas.

Cette présidentielle est une présidentielle d’exception et il nous faut un homme d’exception ; celui pour qui la patrie passe avant sa personne, sa famille, son clan, son parti, son « grin », sa belle famille en un mot un véritable homme d’Etat.

Il s’agit pour le nouveau Président de défendre le Mali dans les négociations avec le MNLA  et Associés, de compléter l’accord préliminaire du 18 juin 2013 signé à Ouagadougou et de signer un accord définitif. Tout cela, vous en conviendrez avec moi n’est pas une mince affaire car, c’est de la personnalité même du nouveau Chef de l’Etat que dépendra l’avenir et le devenir du Mali.

La fonction présidentielle dans la situation  actuelle de notre pays nécessite un véritable homme d’Etat, en plus d’être un arbitre, il doit être un visionnaire, un décideur impeccable. Il sera l’ossature même du nouveau Mali, en tout cas pour les années à venir.

Nous savons tous que la corruption est à la base de la longue et difficile crise que notre pays vient de traverser sinon qu’il traverse.

En ce début de campagne, nous voyons se répéter les maux mêmes qui nous ont fait souffrir à savoir l’achat des consciences, le   vote au plus offrant.

Un auteur, je crois, si mes souvenirs sont bons et justes a écrit en résumé ceci : « Que celui qui vous paie pour que vous votiez  pour lui, n’hésitera pas à vous vendre pour s’enrichir. »

Ce qui est sur, celui qui monnaie votre conscience ne vous respecte pas et ne vous respectera jamais, car à ses yeux, vous demeurez éternellement un objet électoral pire qu’une bête.

Une télévision «  continentale » privée est mise à contribution pour les besoins de la cause (campagne électorale présidentielle malienne), si la télévision, elle, privée n’est pas en cause, capitalisme oblige, mais  à quel prix ? D’où vient tout cet argent ? Comment des gens qui n’ont pas hérité d’un poulailler peuvent-ils se permettre d’engager des milliards de FCFA dans une campagne fut elle présidentielle ? .Quand bien même, toute leur carrière se résume à des emplois publics et para publics, dans un pays ou des enfants meurent encore faute de  soins médicaux élémentaires  ou  45/° des enfants ne vont pas à l’école, ou dans beaucoup d’endroits du Mali, comme, dans le   village du candidat acheteur de consciences il manque de l’eau potable. Mais, quelle cruauté – quelle insensibilité – quelle absence de compassion –quelle amoralité  – quelle immoralité?

La plupart des membres de la direction d’un PDES devenu champion national sinon mondial  des preneurs de THE et d’autres partis qui se sont rabaissés devant ATT pour obtenir des postes, ont tous rejoint aujourd’hui Monsieur Soumaila  CISSE dès le premier tour. Les symboles ne trompent guère.   L’adage dit : «  Qui s’assemblent, se ressemblent. » Que DIEU protège le Mali  de cette association diabolique destinée à piller et à se partager nos ressources.

Ces personnages pensent que le Mali est une bourse, les placements à court et moyen termes seront en pertes et non en profits, non, notre patrie n’est pas à spolier, pas à vendre. Ce pays là, a une dignité. Il a assez souffert, il a trébuché, mais, se relèvera si, nous conjuguons tous nos efforts.

Chers frères et sœurs barrons le chemin de KOULOUBA à des vampires bon chic, bon choc, ces ennemis de la nation, ces arrivistes qui se sont coalisés pour avoir s’il vous plait leur « butin ». Sous le masque de sauveurs de la démocratie, ils en sont les fossoyeurs.

Chers frères et sœurs, si,  les voleurs de la République vous tendent de l’argent, prenez le, mais, votez contre eux, car, cet argent est le votre ; il vous a été volé. On vous retourne une partie de votre argent maintenant pour mieux vous asservir. N’ayez aucune honte, aucune gêne à bouffer votre  argent  qui vous avait été volé.

Chers compatriotes, nous avons une chance historique de lever la tête de dire non au diktat de l’argent. Ne brisons pas notre avenir et celui de nos enfants en votant pour n’importe qui. L’avenir et le devenir du pays sont une chose très sérieuse à laquelle nous ne devons pas tourner le dos. Chacun d’entre nous doit être un ambassadeur de la cause juste, en faisant passer le message, celui de l’intérêt supérieur de la nation.

C’est après avoir rédigé cet article, que j’ai reçu une dépêche de l’AFP annonçant la mort du lieutenant TEMBELY de la garde nationale qui aurait été tué par ses frères d’armes à GOSSI, paix à son âme. Cependant, comprenons très bien que si la troupe tire sur ses chefs pour une histoire de prime elle n’hésiterait pas de tirer sur un chef d’Etat malhonnête d’où l’importance de voter pour un véritable homme d’Etat, capable de gérer honnêtement ce pays ; afin que les frustrations, les aigreurs, les amertumes, les règlements de compte  cessent. Car, après l’armée, la gangrène se répandra si rien n’est fait pour l’arrêter. Le Mexique n’est pas devenu par hasard l’un des pays les plus criminogènes du monde. Si, les hommes manquent souvent de mémoire l’histoire elle a une mémoire ; lisons la.

Ne creusons pas notre propre tombe par l’indifférence, la fatigue, la fatalité nous méritons mieux, car nous sommes les héritiers de grands empires et royaumes. Soyons  au rendez vous du Mali, soyons à la hauteur de nos ancêtres pour le Mali, notre Mali éternel.

Je ne suis pas un griot du Manding, je suis un peulh du Macina, originaire du cercle de  Ténénkou dans le delta du Niger, Région de Mopti, l’état actuel du Mali m’oblige à prendre position.

Le jour du scrutin présidentiel sortons en masse, sortons pour nous-mêmes, votons pour celui qui a dit non à l’accord d’ALGER.

Dès le premier tour de la présidentielle VOTONS UTILE, VOTONS IBK.

 Boubacar Sekou SOW,  Correspondant du journal Option.                                                 

Juriste de droit public, Diplômé de l’Université Paris 1,  Panthéon –SORBONNE.

 

                     boubacarsow@hotmail.fr

Source: Option

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