La zone aéroportuaire, l’espace universitaire de Baladabougou, la modification du plan d’attribution de Magnambougou, le morcellement d’espaces verts à l’ACI 2000 ne constituent qu’une petite partie des ravages causés par le maire du district de Bamako, Adama Sangaré sur le patrimoine foncier.
Confiant au règne de l’impunité en République du Mali, le Maire du district de Bamako, Adama Sangaré, s’est mis à signer des lettres d’attribution sur des parcelles d’autrui et des espaces verts. Et cela, en violation totale des dispositions législatives et réglementaires qui ne l’autorisent pas à morceler des espaces, constituant des domaines privés ou publics, ayant un caractère inaliénable.
Les occupations de la zone aéroportuaire et l’espace universitaire de Baladabougou dont les dégâts ont été constatés récemment par une forte délégation ministérielle, ont été faites avec l’autorisation du maire Adama Sangaré. A Hamdallaye ACI 2000, il n’a pas hésité à morceler la parcelle n°1178 (destinée à un espace vert) pour la vendre à des spéculateurs fonciers au mépris des lois de la République. Le maire du district a outrepassé largement ses prérogatives en modifiant le plan de lotissement visé et approuvé par des autorités compétentes en la matière. Dans une interview accordée au quotidien national ‘’L’Essor’’, le Ministre des Domaines de l’Etat et des affaires foncières, Me Mohamed Ali Bathily, a déclaré que «Le maire du district, Adama Sangaré, a modifié le plan d’attribution des terrains qui a été fait en 1973 à Magnambougou… C’est en 1977 que les derniers propriétaires avaient bénéficié des terrains sur ce site. En 1978, il n’y avait plus de terrain à attribuer. Les gens sont détenteurs de permis d’occuper, signés à l’époque par toutes les autorités compétentes en la matière. Ils ont construit et habitent leurs maisons. Mais, Adama Sangaré a modifié le plan à titre de régularisation et donné une trentaine de concessions à usage d’habitation à un spéculateur bien connu qui a créé 5 titres fonciers sur des maisons d’autrui ».
La zone aéroportuaire, l’espace universitaire de Baladabougou, la modification du plan d’attribution de Magnambougou, le morcellement d’espaces verts à l’ACI 2000 ne constituent qu’une petite partie des ravages causés par le maire du district de Bamako, Adama Sangaré sur le patrimoine foncier. Et curieusement, ce sont des prédateurs fonciers qui jouissent de la protection inconditionnelle du système judiciaire et sécuritaire. Au lieu qu’ils (les prédateurs fonciers) et leurs complices répondent de leurs actes à la limite crapuleux, on trimbale de pauvres citoyens devant les tribunaux. Avec tout ce qu’il a causé comme acte gravissime sur le patrimoine foncier, Adama Sangaré ira-t-il (encore) en prison ?
Affaire à suivre !
Chiaka Doumbia
Source: Le Challenger