Le maire central du district de Bamako. Adama Sangaré a mis à profit la tenue d’un débat public sur les allocations budgétaires des conseils régionaux et du District de Bamako pour dénoncer la faible mobilisation de la Taxe de développement régional et local (TDRL).
Ce débat a été organisé par Groupe de suivi budgétaire Mali. Cette activité visait à informer et à sensibiliser l’ensemble des acteurs concernés afin qu’ils s’approprient le processus de préparation et d’exécution du budget. Toute chose qui facilitera leur participation aux prises de décisions relatives aux allocations.
La directrice financière de la mairie du District, Mme Diawara Jeannette Bah, a procédé à la présentation des dispositions législatives et règlementaires du processus général d’élaboration et d’exécution du budget d’une collectivité territoriale.
Il ressort que les impôts des citoyens ne partent nulle part que dans la gestion de leur cité. Lesquels impôts ne sont pas en grande partie payés par les citoyens qui demandent en retour des résultats dans la gestion de la commune.
S’exprimant à ce sujet, le Maire du District de Bamako Adama Sangaré a donné des indications. « En 2018, quatre millions de Maliens qui habitent à Bamako doivent payer chacun 3000 FCFA à la Mairie par an comme TDRL (Taxe de développement régional et local). En multipliant les 3000 FCFA par les 4 millions d’habitants, la Mairie recevra 12 milliards de FCFA, si tout le monde payait », précise-t-il. Avant de regretter : « seul 11.760.000 FCFA ont été payés sur les 12 milliards. L’assainissement de la ville de Bamako est la l’autre interrogation faite par les participants.
Aujourd’hui, dit Adama Sanagré, l’Etat doit 17 milliards FCFA à Ozone Mali. Avec ses arriérés, dit-il, Ozone fait semblant de travailler, n’ayant pas les moyens d’évacuer tous les ordures qui est aujourd’hui un gros problème pour nous, les espaces étant insuffisants. Bamako est sale aussi, poursuit Adama Sangaré, car la collectivité a des problèmes du fait que les citoyens paient à peine la TDRL pour nous permettre de faire face à nos obligations.
Mahamane Maïga
Lejecom