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Mahmoud Dicko au Palais de la Culture samedi dernier : Un discours va-t-en guerre

Le discours médiatique musclé de Mahmoud Dicko est presque identique (lire l’article sur les méditations apocalyptiques d’un imam) que celui prononcé en 2019 au stade du 26 Mars conjointement contre Soumeylou Boubèye alors Premier ministre et IBK. Sauf que cette fois ci, il ne bénéficie pas du soutien du Chérif MBouillé de Nioro et de l’appui des forces politiques résolument opposées à l’ancien locataire de la Primature. Les députés, même ceux de la mouvance présidentielle l’ayant soutenu, pour le départ du PM de l’époque, sont en campagne, pour le renouvellement du Parlement malien, incertains d’être réélus. Son discours, version 2020, est-il un cri de cœur dans le désert ? Décryptage.   

 

« …Notre rassemblement est prévu pour le vendredi prochain, mais ce jour saint n’est pas celui indiqué pour notre bataille. Donc, je n’ai pas dit de s’armer, dès le vendredi. Mais, après vendredi, s’il n’y a pas réaction de la part des autorités, le peuple malien prendra son destin en main. Nous sommes 20 millions de Maliens, si l’on se présente, certains, prédestinés à la mort, perdront leurs vies, et d’autres survivront. Faisons confiance en Dieu et donnons-nous de la force pour éviter de nous faire distraire avec les mots d’ordre de la force Barkhane, de la Minusma. Tu subis le diktat de ces forces quand tu auras failli. Si tu restes fort, tout le monde te suivra. On ne peut pas venir nous dicter comment devons-nous nous comporter dans notre pays. Ce qu’ils ont fait à propos de Kidal est une mise en scène, c’est-à-dire, rassembler quelques individus et les escorter pour dire que l’armée est rentrée dans cette localité, c’est du cinéma. C’est une façon de nous ridiculiser. Personne ne peut nous dompter quel que soit le mobile de ta présence au Mali. Notre islam est un islam choisi, mais pas imposé. Donc, qu’on nous dise, dans la dignité, dans la sincérité, dans un cadre coreligionnaire, la vérité. Nous n’avons peur d’aucune menace au-delà de laquelle il n’y a que la mort. Alors question (s’adressant à l’assistance) : Avez-vous peur de mourir ? « NON, répond la foule, galvanisée et haranguée ». Avant de poursuivre : Je réitère mon appel pour le vendredi saint. Inch’Allah. Aussi, je lance un appel à mes frères (Yiad et Kouffa) d’observer une trêve. S’ils m’entendent avant le vendredi, tant mieux. Dans le cas contraire, j’invite tout le peuple malien, de Kidira (Kayes) à Kidal, à sortir le vendredi pour dire NON, NON, NON au mensonge, NON à la corruption, NON à la soumission… Je dis bien NON à la soumission. Et d’ajouter : On n’est pas un peuple soumis. Il ne faut pas accepter la résignation. Tenez-vous bien ! 20 millions de Maliens, passifs, et bouche bée ! Et que deux personnes seulement arrivent à motos et prennent en otage tout un village… Bissimillahi ! (que Dieu en soit loué) où allons- nous ? Je ne sais pas ce qui arrivera demain. Aussi, je ne mesure aucunement ce qui m’arrivera comme tort, NON ! je n’y pense pas. Et rassurez- vous d’une chose et n’en faites surtout pas une préoccupation : ne songez pas à ce qui arrivera à Dicko (sous entendu sa personne). Si tant est que ce que je cherche est vrai, le reste n’est pas mon problème. Et Inch’Allah, tout sera souhait et voeux de Dieu. Et de se questionner : Qu’est-ce qui m’arrivera ? NON, cela n’est pas mon interrogation. L’heure et le lieu du rassemblement vous seront ultérieurement communiqués. Concitoyens, même si tu rampes sur ton ventre, il faudra être là le jour J (vendredi prochain). Avant de conclure : Que les marchés soient fermés, que la circulation des SOTRAMA soit arrêtée, que tous les services observent une pause ». Fin de citation.

Propos traduits et rassemblés par la rédaction

Le Matinal

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