« Je ne sais pas d’où vient cette curieuse information ». Voilà comment l’imam Mahamoud Dicko, non moins président du (HCI), nous a accueilli. Selon lui, il n’y a aucune dissension au sein du haut conseil Islamique du Mali (HCI) et qu’il est surpris de la provenance de la suspicion.

Le vénéré imam soutient que, contrairement à ce que certains esprits tordus essaient de faire croire à sa connaissance, il n’y a aucun problème, ni de crise ouverte au sein du haut conseil encore moins au sein de la communauté musulmane.

Par rapport au dernier conseil national statutaire, il a été plutôt question du toilettage des textes afin de permettre d’avoir un congrès le plus inclusif possible. C’est-à-dire permettre l’accès à un plus grand nombre d’associations. Qu’à cet effet, des dérogations spéciales ont été faites à savoir permettre aux associations de contourner les règles selon lesquelles : toute association membre doit disposer d’un siège, d’un compte bancaire ou avoir plus d’une année d’existence au jour du congrès, entre autres critères allégés par ce conseil national statutaire, prévu par les textes du HCI.  Aussi aucun délégué n’avait quitté la salle pour protester contre quoi que ce soit, contrairement à ce que certains ont véhiculé comme message. Tous les délégués de toutes les régions, à l’exception de Kidal  qu’ils espèrent voir au congrès prochain,  étaient présents. Mahamoud Dicko dit vouloir le futur congrès prévu pour le 15 mars prochain plus inclusif que jamais et qu’il en serait ainsi, Inchallah.

Le président Dicko revient encore une fois de plus sur la question qui anime tous les débats en ce moment : la question de l’unicité de la jeunesse musulmane. L’imam pense que la jeunesse musulmane est plus unie que jamais et parle d’une seule voix. Il s’agit de l’union des jeunes musulmans du Mali (Ujmma), de Maky Bah créée il y a quelques années et de l’Association malienne des jeunes musulmans (Amjm) créée depuis 1991. Il dit ne voir aucune différence du moment où ces mouvements visent le même objectif, à savoir la cause de la religion musulmane. Donc aucune velléité n’existe,  ne règne et ne régnera  au sein du Haut conseil islamique et que le congrès du 15 avril se tiendra dans la plus grande sérénité. Selon l’imam Dicko, il n’y a aucune inquiétude à se faire à ce sujet.

L’imam soutient qu’effectivement, il y a deux ans,  le mandat de son bureau est arrivé à terme. Mais  c’est à l’unanimité que la commission préparatoire du congrès avait décidé que, face à la situation que vivait le pays, le Haut conseil ne peut se permettre d’organiser un congrès comme si de rien n’était. Car la situation du pays à l’époque ne le permettait pas de l’avis de tout le bureau. Aujourd’hui que les conditions le permettent, il y aura bel et bien le congrès le 15 mars prochain avec toutes les composante de la communauté musulmane, unie et parlant comme un seul homme.

Harber MAIGA

SOURCE: Le Prétoire