Le ministre de l’Economie numérique, de la communication et de l’information, Mahamadou Camara a animé, mardi dernier, une conférence de presse dans son département. Objectif : faire le point de sa mission d’information à l’étranger, sur la crise du nord.
Après les violents affrontements entre l’armée malienne et les groupes armés à Kidal, les 17 et 21 mai derniers, le ministre de la Communication vient de boucler une mission d’information et de communication à l’étranger. Il était accompagné dans cette mission, de l’ancien ministre de la Communication Hamadoun Touré. Cette mission, qui l’a conduit, a-t-il indiqué, successivement, à Paris, Bruxelles, New-York et à Washington, visait un seul objectif : donner la bonne information aux partenaires du Mali et à la diaspora malienne. «Il était nécessaire que nous expliquions, à travers les medias internationaux, à la communauté internationale que le Mali est un pays qui veut vivre en paix, un pays qui ne fait pas de discrimination entre ses populations comme le font croire certains », a expliqué Mamadou Camara. Pour lui, la mission a atteint les effets escomptés, car elle a permis, a-t-il ajouté, d’expliquer et de faire comprendre que le MNLA a des connexions avec les groupes terroristes et les Jihadistes et qu’il (MNLA) ne représente qu’une minorité de la communauté touareg au Mali.
Le ministre de l’Economie numérique, de la communication et de l’information a rassuré que le gouvernement mettra tout en œuvre pour inverser la tendance médiatique qui était jusque-là favorable aux groupes armés.
Le conférencier a affirmé qu’au cours de cette mission, la diaspora malienne a été édifiée sur la crise malienne. Une crise qu’elle ne comprenait toujours pas, parce qu’elle était souvent mal expliquée par les medias de leur pays de résidence.
Aussi, partout où Mahamadou Camara s’est rendu, il a rappelé que le Mali a toujours privilégié et privilégiera la voie du dialogue pour venir à bout de cette crise qui n’a que trop duré. Il ajouté que l’armée malienne a besoin d’être soutenue, équipée et bien formée afin d’éviter d’autres surprises désagréables.
Autre temps fort de sa mission : c’est le plaidoyer du ministre auprès des partenaires, français, européen et onusien pour un renforcement de la mission de la MINUSMA au Mali. Cela, malgré sa passivité lors de la visite du Premier ministre à Kidal. Une visite, faut-il le rappeler, qui a tourné à la tragédie. «Serval et la Minusma demeurent les amis du Mali, même s’il ya eu, un moment, des incompréhensions », a-t-il conclu.
Abou Berthé
Le pays