Du 6 au 7 décembre s’est tenu à Dakar, Sénégal, le 7e forum international sur la paix et la sécurité en Afrique. Lors de l’ouverture dudit Forum, le Président sénégalais, Macky Sall a fait savoir sa position sur la présence des casques bleus au sahel Mali.
La situation sécuritaire au Sahel constitue une grave menace pour les pays côtiers en particulier et l’Afrique de façon générale. C’est dans ce contexte que s’est tenu du 6 au 7 décembre à Dakar, le 7e forum international sur la paix et la sécurité en Afrique qui a vu la participation de plusieurs chefs d’Etat, de gouvernement et des présidents d’institutions parmi lesquels Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, Mohamed Bazoum du Niger, Umaro Sissoco Embaló de la Guinée Bissau, Florence Parly, ministre des Armée françaises, Charles Michel, Conseil européen et Moussa Faki Mahamat, Commissaire de l’Union africaine. Dans son discours d’ouverture, le Président sénégalais Macky Sall a brossé la situation sécuritaire qui prévaut au Sahel avec l’extension de cette menace jihadiste qui guette les pays côtiers. Déjà le Bénin et le Togo ont récemment été touchés par des attaques dans le nord de leur pays, tout comme la Côte d’Ivoire un peu plus tôt cette année.
Au Mali depuis 2013, il y a une mission de maintien de la paix pour aider notre pays à se stabiliser. Force est de constater que près de 9 ans de présence, cette mission onusienne a de la peine à stabiliser le pays malgré qu’elle est suffisamment robuste pour faire face à la menace djihadiste.
Devant la tribune du forum, Macky Sall se demande si les opérations de maintien de la paix constituent-elles la réponse adéquate face au phénomène du djihadisme ? Selon lui, la réponse est non : « Quand on doit combattre des djihadistes, on ne doit pas y aller avec les casques bleus qui sont pour le maintien de la paix », a-t-il affirmé. Pour lui, les interventions contre les terroristes nécessitent la mobilisation de soldats et que la solution n’est pas les Nations unies. Il faut que la question soit abordée de manière responsable.
Lors d’une visite au Mali, Jean-Pierre Lacroix, le chef des opérations de paix des Nations Unies a affirmé que le mandat de la Minusma est suffisamment robuste pour aller contrer les acteurs terroristes lorsqu’il le faut. Mais quand on fait le constat sur le terrain, c’est autre chose. C’est pour cette raison que Macky Sall plaide pour une mission avec des hommes qui combattent pour imposer la paix et non des casques bleus pour la maintenir.
Ousmane Mahamane