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MACINA : L’interdiction des motos fait grincer les dents

Les populations réclament rapidement une autre mesure alternative de lutte contre les djolibistes du Front de libération du Macina. Elles voient dans le maintien de l’interdiction qui frappe la circulation des motos, comme une punition à elles infligée par les plus hautes autorités.

Macina ville segou region

Dans cette lutte, il faut changer de fusil d’épaule, dit-on. C’est l’approche que prônent les habitants, notamment ceux de l’inter fleuve dans le cercle de Macina. La zone est géographiquement difficile et bien enclavée.

« Vraiment, nous souffrons trop. On n’est habitué à circuler à motos. Et interdire tout usage de ces engins nous peine beaucoup. Nous sommes tous pour la levée de la mesure d’interdiction. C’est ça qu’on réclame tout de suite ! » Un silence de cimetière couvre les routes et pistes rurales qui relient les différentes contrées dans l’inter fleuve. Le 20 février dernier, c’est un communiqué du chef d’état- major des armées qui annonçait que les engins motorisés à deux roues et de toutes les cylindrées sont défendues dans la circulation. Le communiqué ne détermine pas la période à laquelle la mesure prendra fin. Seule fenêtre de répit visible, les populations sont autorisées à conduire les engins dans leurs villages et hameaux. Les déplacements inter localités et entre les villages différents, ne sont pas permis.

Sans doute, l’interdiction des motos affecte la communication sociale et l’économie locale des habitants. Les vendeurs de carburant se lamentent. Et, en l’absence d’autres moyens rapides de transport, les foires hebdomadaires ne drainent plus de monde, et où, les denrées connaissent une mévente. Par ailleurs, les déplacements qui ont lieu le plus dans des camions et bennes amortis sont davantage surchargés et périlleux pour leurs usagers.

Malgré tout, les populations reconnaissent que cela a un impact sur les attaques et les mouvements des djihadistes dans la zone. Depuis l’interdiction, effectivement, il y a moins de mouvements suspects dans la zone.

On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs !

H.Diabaté

 

Source: lesechos

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