Les enseignants du Lycée Massa Makan Diabaté de Baco-djicoroni ont arrêté de travailler il y’a plus d’une semaine. Les raisons de leur arrêt de travail, ils voient leurs vies en danger suite à l’acte de vandalisme fait par certains élèves le mardi 05 décembre 2017. L’administration conditionne la reprise des cours à l’instauration d’un climat de sécurité.
Suite à la décision des enseignants du lycée Massa Makan Diabaté d’arrêter le travail jusqu’à nouvel ordre, nous avons approché le proviseur Amadou Guindo. Il nous a non seulement relaté pourquoi ils sont arrivés jusque-là mais nous a aussi fait savoir les inquiétudes des enseignants et les propositions des enseignants.
Parlant des causes, tout a commencé quand certains élèves ont tenu une réunion dans une salle sans l’autorisation de l’administration. Les administrateurs ont, selon le proviseur, mis en garde ceux qui ont participé à ladite réunion. Ces élèves ont pris cette mise en garde comme une sanction et ont signalé les membres de l’AEEM. Donc, certains élèves, pour manifester contre la prétendue sanction de leurs camarades, ont, aux dires du proviseur, fait des actes de vandalisme. « Certains élèves ont jeté des cailloux sur les fenêtres et les portes de l’administration. Ils ont cassé les vitres du bureau du proviseur, censeur et le responsable de la billetterie. Ils proféraient des injures et des menaces de mort aux enseignants et administrateurs », nous a confié le proviseur.
C’est suite à cet acte de certains élèves que les enseignants se sont vus dans l’insécurité totale et voyaient leur vie en danger. Ils ont donc décidé d’arrêter de travailler jusqu’à ce qu’ils se voient sécurisés. « Les enseignants ont arrêté de travailler pas parce qu’ils n’aiment pas travailler mais juste pour sauver leur vie. Ils se sentent en insécurité et ils ne peuvent pas enseigner alors que leur vie est menacée », a-t-il précisé. Donc, les raisons de leurs grèves sont précises selon le proviseur. C’est la menace sur leur vie.
Aux dires du proviseur, la reprise des travaux par les enseignants ne sera liée qu’au respect de la doléance qu’ils vont déposer à l’académie de la rive droite ce matin. Dans cette doléance, les enseignants exigent la sanction contre les élèves coupables de l’acte de vandalisme et injures contre les professeurs ; un environnement sécurisé où les enseignants ne se sentiront pas en danger etc.
Il nous a été révélé que ceux qui, au niveau de la hiérarchie, doivent prendre des mesures de sanctions contre les élèves coupables, n’ont pas la volonté de le faire. Au contraire, ils culpabilisent les victimes.
A suivre
Le Pays-Mali