L’annonce a été faite par le président de la Commission de la Cedeao, Marcel Alain de Souza, lors de sa visite de travail et de courtoisie dans notre pays, du 21 au 23 décembre dernier. C’était lors de sa rencontre avec les membres du Comité de suivi de l’Accord signé entre le gouvernement malien et les groupes armés au Cres de Badalabougou.
Dans ses explications le patron de la Commission de la Cedeao a précisé que cette réunion, qui se tiendra à Bamako au mois de mars 2017, ne sera pas une rencontre de trop. “Elle nous permettra d’explorer les voies et moyens de lutter efficacement contre les groupes terroristes qui menacent notre sous-région. Ce n’est pas tout. Nous sommes aussi sous la menace de l’Etat islamique qui est en train de subir des revers dans des pays comme la Libye et la Syrie. Et notre souci, c’est de voir ces terroristes se replier au Sahel et s’ajouter à d’autres groupes déjà actifs dans la zone” a expliqué le président de la Commission de la Cedeao. Pour ce faire, a-t-il ajouté, il revient à l’organisation sous-régionale de trouver au plus vite les voies et moyens pour combattre. Pour le patron de la Cedeao, cette rencontre va s’articuler autour de deux objectifs majeurs.
Primo, il s’agit de voir comment transformer le mandat de la Minusma en un mandat d’imposition de la paix et non de maintien de la paix “car il y a déjà un accord entre le gouvernement et les groupe armés. Et ceux qui sont la source des velléités au Mali sont aujourd’hui des terroristes à qui on impose la paix” a soutenu. M. de Souza.
Un autre objectif recherché à travers cette rencontre de Bamako, c’est de trouver des pistes de proposition afin d’améliorer la logistique des troupes de la Minusma sur le terrain pour qu’elles accomplissent efficacement leur mission. Aussi, il a rassuré que ces travaux vont enregistrer la participation de la communauté internationale et tous ceux qui sont engagés au Mali pour le processus de sortie de crise.
La Cma invitée à rejoindre l’Accord
Le patron de la Cedeao, tout en félicitant le gouvernement malien pour les nombreux efforts enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord, a invité la Cma à rejoindre l’Accord. “Il n’y a pas d’autres voies à la paix que cet accord. C’est pourquoi, j’invite la Cma à rejoindre le processus de paix” a souligné Marcel Alain de Souza.
Il faut rappeler que lors de son séjour Bamako, le patron de la Cedeao a rencontré le président de la République, le ministre des Affaires étrangères, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Mali, les ambassadeurs et consuls de la Cedeao. Il s’est rendu aussi à Kati pour déposer une gerbe de fleurs sur le Mémorial des soldats (Maliens et étrangers) morts pour le Mali.
Interrogé par les journalistes sur le refus du président gambien Yaya Jammeh de céder le pouvoir le 19 janvier prochain, le président de la Cedeao, Marcel Alain de Souza, a été catégorique : “Nous avons donné l’option d’une sortie honorable au Président Yaya Jammeh car nous pensons qu’on ne peut pas faire plus de vingt ans de pouvoir et ne pas se reprocher quelque chose. Pour ce faire, notre organisation sous régionale a commis le président du Nigeria, Muhamadou Bouari, pour trouver un compromis avec Yaya Jammeh. Au cas où il refuserait d’obtempérer nous allons recourir malheureusement à la force. Celle-ci n’est pas notre souhait car nous ne voulons pas créer une source de tension dans notre sous région. Une chose est sûre, l’option militaire est une épée de Damoclès sur la tête de Jammeh pour le contraindre à trouver une issue négociée” a expliqué Marcel Alain de Souza. Kassoum THERA
Source :Aujourd’hui-Mali