Cette association dénommée Force alternative pour la démocratie et l’intégration au Mali (Fadima), à en croire les initiateurs, se veut une force de veille, de critique, de proposition face aux différents défis dans les domaines politique, sociétal, culturel, économique…
C’est une salle pleine à craquer qui a servi de cadre à cette cérémonie de lancement de l’association dénommée Fadima, le vendredi dernier, à l’hôtel Massaley de Bamako. Ce nouveau mouvement, faut-il le rappeler, est composé majoritairement de jeunes anciens leaders estudiantins, du Conseil national de la jeunesse (Cnj-Mali) et des étudiants. Dans le lot de leader, on trouve l’ex président du Cnj-Mali, Abdoulaye Touré, notre confrère Ibrahim Coulibaly dit I.C. (actuellement commissaire à la Commission vérité justice et réconciliation), le premier président du contingent des jeunes volontaires de l’Apej, Mamadou Dionsan, l’ex leader estudiantin Alkaïdy Touré, pour ne citer que ceux-ci.
Expliquant les raisons de la création de cette association, Ibrahim Coulibaly dit I.C. de soutenir qu’il n’est jamais trop tard pour servir son pays. “Beaucoup d’entre nous ont un parcours au sein des mouvements associatifs, des partis politiques. Mais quand nous faisons un bilan rétrospectif, on se rend compte qu’il y a un vide derrière. Nous voulons partir de nouveau avec cette association, créer une nouvelle base afin d’avoir des citoyens en mesure de bâtir leur pays, de faire un Mali nouveau” a soutenu Ibrahim Coulibaly dit I.C. Selon lui, avec Fadima, ils veulent compter sur leur propre force afin de changer les choses. “Nous connaissons bien le paysage et les acteurs politiques, mais cela ne nous intéresse pas car nous voulons compter sur nous mêmes, sur notre propre conviction pour donner quelque chose de nouveau à ce pays. Il y a beaucoup d’associations, de partis politiques, mais malgré tout on a l’impression que le champ est vide. C’est pourquoi nous voulons être une alternative à la situation politique, sociale, économique, culturelle. Pour ce faire, nous avons besoin de toutes les forces, tous ceux qui ont envie du changement, du renouveau. Mettons ensemble nos forces” a souligné M. Coulibaly. A le croire, au Mali on se complaint dans une démocratie de façade, de formalisme qui consiste à organiser des élections pour élire les dirigeants sans aucune considération sur les fondements réels d’une démocratie. Il a enfin saisi cette opportunité pour rappeler que l’expression intégration, dans le nom de leur association, a tout son sens. ” Aujourd’hui, au sortir de cette crise, nous avons besoin d’intégration pas seulement entre les régions du Mali, mais aussi entre les populations du nord, du sud, du centre… “, a-t-il ajouté.
Une association impartiale et constructive
L’ex président du Cnj-Mali, Abdoulaye Touré, l’un des initiateurs de cette association, a profité de cette occasion pour rappeler leur impartialité. “Nous ne sommes ni avec personne ni contre personne, nous sommes-là pour constater, critiquer, proposer et agir. Le train du changement est parti, rien ne nous arrêtera. Nous ne sommes pas là pour être président en 2018, mais pour être des vrais catalyseurs” a soutenu l’ex-président du Cnj-Mali.
Il s’est surtout alarmé face à certaines situation en ces termes : “Aujourd’hui, ce qui se passe au Mali, il y a des manques d’informations, il y a de l’intox; le peuple a besoin d’informations, ce peuple a besoin de soutien”. M. Touré a invité les membres de leur association à plus d’unité et de cohésion pour faire face aux défis actuels. Et de ne pas surtout songer aux strapontins. “Et nous le disons haut et fort, àtous ceux qui pensent déjà à des strapontins de ne pas monter dans ce train car c’est un train qui arrivera à destination avec ses objectifs, même s’il faut 100 ans” a-t-il conseillé.
Il faut rappeler que cette rencontre a été marquée par beaucoup de prises de paroles et les initiateurs entendent mettre un organe dirigeant dans les jours à venir.
K. THERA
Source :Aujourd’hui-Mali