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Lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent: le Mali bientôt doté d’une stratégie nationale

Le Centre international de conférence de Bamako (CICB) abrite, depuis hier mardi, un atelier consultatif de trois jours, en prélude à l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme prévue pour septembre 2016.

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La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, Abdoulaye DIOP. C’était en présence de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies au Mali, Mbaranga GASARABWE ; de l’Ambassadeur des Etats unis d’Amérique au Mali, Paul FOLMSBEE ; et d’un panel de haut niveau, composé d’intellectuels et de spécialistes dans le domaine de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.

Un combat appuyé par les Nations unies et les USA
Selon la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies au Mali, dans son plan d’action 2015 pour la prévention de l’extrémisme violent, le Secrétaire général des Nations unies souligne que le phénomène du terrorisme et de l’extrémisme violent sape les énormes efforts déployés en vue de maintenir la paix et la sécurité ; défavorise le développement durable et la promotion des droits de l’homme et l’action humanitaire.
L’expansion de la radicalisation, soutient Mme GASARABWE, est une menace pour la paix, la stabilité et le développement du pays. Et que c’est pour cette raison que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a mis au centre de sa réflexion ces enjeux qui peuvent avoir non seulement des impacts sur le Mali mais aussi sur le Sahel et ailleurs.
Par ailleurs, elle s’est dit convaincue que cette initiative nationale permettra d’obtenir des éléments pour élaborer une politique nationale contre le fléau de l’extrémisme violent et le terrorisme.
« Il permettra au système des Nations unies d’identifier des points d’entrées pour appuyer le gouvernement dans ses efforts de recherches de solutions adéquates aux enjeux et leur mise en application, a affirmé Mme Mbaranga GASARABWE.
De son côté, l’Ambassadeur des Etats unis d’Amérique dans notre pays dira que les questions relatives à l’extrémisme violent et le terrorisme sont des problématiques mondiales qui compromettent la paix, la sécurité, l’exercice des droits humains et le développement, et qu’aucun pays ni aucune région n’est à l’abri de ses effets.
Face au fléau, M. FOLMSBEE estime qu’il est primordial que tous les pays se dotent de stratégies et de plans d’action efficaces pour y faire face.
« L’extrémisme violent et le terrorisme ne sauraient aucunement se justifier, mais ces phénomènes ne sont point le fruit du hasard. Lorsque les droits de l’homme sont violés, les principes de bonne gouvernance non respectés, des groupes de population marginalisés et n’ayant pas accès aux services sociaux de bases, les opportunités économiques quasi inexistantes, les discours mettant l’accent sur les motifs de mécontentement et d’injustice deviennent séduisants. Des groupes vulnérables se radicalisent dans l’espoir d’avoir des conditions de vie meilleures. Aussi, les contextes d’insécurité et de crise constituent des terreaux pour la prolifération de l’extrémisme violent et du terrorisme », a analysé l’ambassadeur des USA dans notre pays.
Il a enfin réitéré l’engagement de son pays à accompagner le gouvernement malien, la société civile et les leaders communautaires et religieux pour réduire la vulnérabilité du pays face aux menaces terroristes à travers un nouveau projet dénommé ACCORD (Projet d’appui à la cohésion communautaire et les opportunités de réconciliation et de développement) à hauteur de 5,4 milliards de FCFA pour deux ans.

Radicalisation de la jeunesse, une préoccupation majeure et globale
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, Abdoulaye DIOP, a indiqué que l’extrémisme violent et le terrorisme sont aujourd’hui des thématiques émergentes et aussi une triste réalité qui invite à mener une réflexion sérieuse, objective et approfondie.
Aussi, a-t-il fait savoir, la radicalisation au sein de la jeunesse est une préoccupation majeure que le Mali partage avec les pays de la sous-région mais aussi avec le reste du monde.
Il estime que ce phénomène nécessite des analyses approfondies sur ses racines pour une bonne appréhension des conséquences sur la société, l’économie et le développement du pays et une réflexion globale et inclusive sur les solutions les plus radicales pour l’éradiquer.
« Chaque pays doit réfléchir à une stratégie qui prend en compte les spécificités de son terroir tout en s’ajustant à une stratégie globale sous régionale, régionale voire internationale. C’est à ce seul prix que nous pourrions espérer combattre le terrorisme et l’extrémisme violent et gagner la bataille de la paix sociale et d’un développement harmonieux pour une prospérité partagée pour les populations », croit-il fermement le ministre DIOP.
Pour lui, le présent atelier permettra de contribuer qualitativement à la conception d’une stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent et du terrorisme qui doit tenir compte de la déclaration des pays du G5 Sahel sur le sujet et en conformité avec les exigences du Système des Nations unies dont l’une des recommandations prises en 2006 demande à chaque Etat d’élaborer une Stratégie nationale et un Plan d’action contre l’extrémisme violent.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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