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Lutte contre le terrorisme au Sahel : MEE révèle un accord ‘’secret’’ liant le Mali, la France et l’Algérie

Selon des informations rapportées par le site d’informations Middle East Eye (MEE) qui cite une source sécuritaire algérienne, l’Algérie aurait signé au mois de juillet 2017 un accord «secret» avec la France et le Mali dans le but de resserrer l’étau autour des groupes terroristes sévissant dans la zone du Sahel. Cet accord serait à l’origine de la reddition en quelques mois de 40 islamistes par  l’armée algérienne aux frontières avec notre pays.

 L’armée algérienne a annoncé, vendredi 20 avril, la «reddition», à Tamanrasset, près des frontières avec le Mali, de Larbi Khelifa alias Abou Ayoub, recherché depuis 2010. Ce dernier, selon MEE, serait l’Emir de la cellule al-Forqane d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), groupuscule responsable d’une attaque à la roquette contre un site gazier dans le Sahara algérien en mars 2016. Cette reddition qui ouvre la voie, selon le communiqué de l’armée algérienne, a «bénéficié des dispositions réglementaires en vigueur», en d’autres termes l’extinction des poursuites contre le dépôt des armes, porte à un peu plus de 40 le cas de «repentis» depuis la fin 2017 rien que dans la zone frontalière de Tamanrasset (à 2000 km au Sud d’Alger). «Les différents groupes de terroristes dans le Nord du Mali subissent une grosse pression avec toutes ces opérations de ratissages des troupes africaines, maliennes et françaises», explique une source sécuritaire algérienne citée par Middle East Eye.

Toujours ce vendredi 20 avril, 15 autres Islamistes armés ont été tués par l’armée malienne dans la Région de Mopti, selon un communiqué officiel. Selon la source de MEE, la reddition d’une quarantaine d’Islamistes armés algériens dans la zone frontalière avec le Mali «a été rendue possible grâce à un accord secret signé en juillet 2017 entre Alger, Bamako et Paris». «Trois conditions importantes sont fixées dans cet accord: permettre aux enquêteurs algériens de communiquer directement avec les fugitifs dans le Nord du Mali, ouvrir des passages sécurisés dans cette zone pour les ’’repentis’’ afin d’éviter qu’ils se fassent tuer par les forces françaises, maliennes ou africaines, et, enfin, établir une véritable coordination pour pousser à la reddition les Chefs des islamistes armés, à l’image de Yahia Abou al-Hammam [numéro deux du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans et ex Emir du Sahara d’AQMI] ou d’Abderrahmane al-Sanhadji [remplaçant de Mokhtar Bel Mokhtar depuis ses blessures]… », a souligné la source sécuritaire de MEE

Cet accord secret a également permis à l’armée algérienne l’obtention de renseignements qui ont conduit à plusieurs saisies importantes d’armes dans le Sud du pays au cours des derniers mois, précise par ailleurs Middle East Eye. Ainsi, grâce aux renseignements fournis par les «repentis», plusieurs saisies d’armes importantes ont été faites dans les confins frontaliers. C’est le cas du 20 avril dernier avec la découverte «près de la bande frontalière au Nord-est d’In Amenas, dans la zone de Tarat/Illizi, d’une cache contenant une quantité d’armes et un lot de munitions», selon l’armée citée par MEE. Ou encore, le 23 mars, avec la saisie de 24 pièces d’armes et d’un considérable lot de munitions à la frontière malienne, près de la localité de Bordj Badji Mokhtar.

Katito WADADA : LE COMBAT

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