Le Forum de la Section VI du Mouvement Sabati 2012 s’est tenu, le samedi dernier, à l’Amphithéâtre Bakaina, sis à Sogoniko sur le thème: «Refus du radicalisme religieux et de toutes autres formes de violences».
Le Forum était placé sous l’égide du président du Mouvement Sabati 2012, Moussa Boubacar BAH, qui avait à ses côtés l’élu du Mouvement Sabati de la Commune VI du District de Bamako, l’honorable Mamadou Lamine DJIGUINE. On y notait également la participation de plusieurs militants de Sabati 2012, des représentants de la mairie de la commune VI, de la MINUSMA, de la police, etc.
Ce mouvement, constitué essentiellement de jeunes musulmans du pays, a été créé en 2012. L’un des objectifs de ce regroupement religieux est de défendre les idéaux de l’islam terni, ces derniers temps, par le barbarisme des terroristes.
A l’image du Mali, plusieurs pays subissent de plein fouet les conséquences de leurs actes barbares : des morts et blessés se comptant par milliers.
Conformément à sa mission de vulgarisation de l’éducation musulmane, le président Moussa Boubacar BAH rappelle que ce forum est une recommandation du Colloque International, organisé en 2016 sur la problématique du radicalisme religieux au Mali. Il ressort d’une des recommandations, a-t-il noté, dans chaque commune du District, le mouvement doit initier des actions d’information et de sensibilisation sur le radicalisme religieux.
En tout cas, les responsables du Mouvement Sabati 2012 ont exprimé leur inquiétude face à ce phénomène de radicalisme religieux de plus en plus fréquent dans notre pays.
«Le problème du radicalisme religieux est en train d’exacerber toutes les lignes de tension dans notre pays. Aujourd’hui, il y a beaucoup de problèmes dans notre pays liés à l’insécurité du radicalisme religieux», déclare le président Moussa Boubacar BAH.
Dans certaines localités du pays, l’enseignement de l’islam est déformé par certains groupes armés qui imposent à des populations leur vision de la religion. Dans une partie de la région de Mopti, des écoles sont fermées, certaines libertés individuelles sont sanctionnées par ces groupes armés.
«Face à la situation, il est du devoir du Bureau national de Sabati 2012 de mobiliser toutes les intelligences islamiques afin de former un front commun pour trouver une solution appropriée à ce phénomène. Il est du devoir des responsables religieux de se donner la main pour donner une réponse juridique islamique et sécuritaire à ce problème», pense M. BAH.
De son côté l’élu national de la commune VI, l’honorable Mamadou Lamine DJIGUINE a déclaré que personne ne doit s’asseoir et croiser les bras face au phénomène du radicalisme religieux. Pour lui, tout le monde doit se donner main autour de la sécurité.
« Il faut une éducation de qualité pour les enfants. J’invite les enfants, les jeunes, les femmes, les vieux, les leaders religieux musulmans, catholiques et protestants, les autorités coutumières, les élus à l’union sacrée afin d’aider notre pays à trouver des solutions aux différents défis », exhorte M. DJIGUINE.
Par Sikou BAH
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