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Lutte contre le paludisme : C’EST POSSIBLE D’EN FINIR AVEC CETTE MALADIE

A condition que tous les pays endémiques agissent dans une synergie d’action tout en bénéficiant de l’appui de la communauté internationale. C’était le message principal lors de la célébration, hier, de la Journée internationale de la lutte contre le paludisme

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A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré, hier à Sangarébougou, la 10è Journée mondiale de lutte contre le paludisme sur le thème : « En finir de bon avec le paludisme ». L’évènement consacrait également le lancement de la Semaine nationale de lutte contre ce fléau. Cette semaine s’emploiera, non seulement au renforcement des avancées enregistrées dans la lutte contre la maladie, mais aussi à assurer le plaidoyer auprès des décideurs et autres partenaires. La cérémonie était présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr Samba Sow et s’est déroulée en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis, Paul Folmsbee, du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Yao Théodore et nombre d’invités. La mobilisation était grande pour la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme qui crée un cadre de concertation et d’échanges entre décideurs, partenaires et autres acteurs de la lutte contre cette maladie qui représente un fréquent motif de consultation dans les établissements sanitaires. La Journée offre aussi l’opportunité d’intensifier la communication sur la pathologie et de renforcer la mobilisation pour en finir avec cette endémie majeure dans notre pays. Il est admis par tous les spécialistes et observateurs que ce challenge peut être gagné dans un effort global de tous les pays endémiques et dans une synergie d’action des intervenants dans la lutte contre le paludisme. Selon le représentant de l’OMS, la région africaine a réalisé des progrès importants dans la lutte contre le paludisme. L’incidence des cas de paludisme a diminué de 23% dans la région entre 2010 et 2015 et la mortalité liée à ce fléau a baissé de 31%. Notre région a aussi évité le plus grand nombre de décès (94% des prévisions), notamment chez les enfants de moins de cinq ans, a relevé le partenaire. Par ailleurs, le représentant de l’organisation onusienne a expliqué que cette réalisation traduit la détermination exceptionnelle des individus, des familles et des communautés ainsi que l’engagement du personnel de santé, des autorités nationales et des partenaires à changer de comportement, à intensifier la prévention et à assurer la prise en charge des patients. Pour lui, une stratégie essentielle de prévention du paludisme a été l’intensification de l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides et la pulvérisation intra domiciliaire (PID). Par contre, Dr Yao Théodore reconnaît qu’il y a eu des avancées remarquables dans la lutte contre le paludisme mais la maladie reste néanmoins un problème majeur de santé publique et un obstacle au développement en Afrique. Augmenter les investissements. Le responsable de l’OMS a pointé aussi du doigt la subsistance de lacunes importantes dans la couverture des programmes. Il faut accélérer le rythme des progrès pour atteindre la cible mondiale qui consiste à réduire, au moins, de 40% l’incidence du paludisme d’ici 2020 par rapport au niveau de 2015. Il reste convaincu qu’avec une coordination solide des stratégies claires et des actions fermes, nous pouvons réaliser une Afrique sans paludisme. Ainsi pour accélérer les progrès vers les cibles mondiales et régionales, l’OMS appelle-t-elle les pays touchés par le paludisme et leurs partenaires à augmenter leurs investissements dans la prévention du fléau afin d’être sur le chemin de l’élimination. L’OMS recommande à tous les pays de prendre des mesures concrètes dans tous les secteurs, de renforcer la collaboration transfrontalière et d’allouer des ressources suffisantes à la lutte contre le paludisme afin de le vaincre. « Avec les ressources appropriées et en synergie avec des partenaires, nous pouvons transformer notre vision commune : en finir définitivement avec le paludisme », a affirmé Dr Yao Théodore. Si les partenaires accomplissent de gros efforts d’accompagnement, l’Etat joue le plus grand rôle dans la lutte contre le paludisme, a souligné le ministre Sow qui estime qu’il faut mettre en œuvre des stratégies innovantes basées sur le développement de la recherche pour une couverture universelle des populations par des services intégrés de lutte contre le paludisme. Le Pr Samba Sow rappellera ensuite qu’en 2016, plus de 28 milliards de Fcfa ont été engagés dans la lutte contre le paludisme dans notre pays. Les dernières enquêtes ont montré que des avancées significatives sont matérialisées par la réduction du taux de prévalence parasitaire de 52% en 2012 à 36% en 2015. Selon le ministre en charge de la Santé, ces progrès remarquables ont été possibles grâce à l’engagement et la détermination de toutes les parties prenantes à la lutte. Le chef du département de la Santé et de l’Hygiène publique a saisi l’occasion pour inviter les partenaires locaux et internationaux à intensifier leurs efforts et leurs investissements dans la lutte contre le paludisme. Il a notamment invité la population à participer, au maximum, aux actions de santé.

Fatoumata NAPHO

 

Source: essor

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