La ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, a donné le ton des activités comptant pour la 15e édition de la Journée mondiale et de la Semaine nationale de lutte contre le paludisme, le lundi 25 avril 2022, au terrain Chaba de Lafiabougou. Le thème retenu pour l’édition 2022 est : « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ».
La cérémonie de lancement a été une occasion pour le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé au Mali (OMS), Jean Pierre Baptiste, d’indiquer que la mise en œuvre du Plan stratégique national 2022-2024 prend en compte plusieurs aspects à savoir la stratégie HBHI, et l’utilisation des données de la stratification du paludisme au Mali.
Ces points permettront de suppléer tant soit peu à l’amenuisement des ressources dans la lutte contre le paludisme, tant sur le plan international que national. « Ensemble, nous devons passer de la perception du paludisme en tant que problème de santé à la compréhension de cette maladie en tant que menace pour le développement socioéconomique devant faire l’objet d’une réponse multisectorielle. Par l’innovation et la gestion drastique des ressources destinées à la lutte contre le paludisme, nous pouvons en commun assurer la prospérité des sociétés, des économies et des personnes en Afrique en général, et au Mali en particulier », a-t-il affirmé.
L’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Mali, Dennis B. Hankins, a profité de l’occasion pour saluer les efforts du Mali dans la lutte contre le paludisme. Grâce à ces engagements, on peut compter sur le Mali dans la lutte contre le paludisme. Et d’ailleurs d’après lui, le Mali est leader en Afrique dans la recherche biomédicale. « Les États-Unis continueront à accompagner le Mali dans la lutte contre le paludisme », dit-il.
La ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré a promis de fournir des efforts complémentaires dans la prévention, la détection et le traitement du paludisme et surtout en faveur des groupes vulnérables. Elle a salué et remercié le Fonds mondial qui vient d’accorder au Mali une nouvelle subvention de 49 milliards de FCFA en vue d’accélérer la réduction du palu ainsi que son élimination d’ici à l’horizon 2030.
Elle a expliqué les bienfaits de l’initiative du président américain, monsieur Joe Biden pour la lutte contre le paludisme (USAID/PMI) dont le montant s’élève à 12,5 milliards FCFA. La campagne « Zéro palu, je m’engage » qui a pour but de mobiliser plus de ressources en faveur de la lutte contre le paludisme a également été lancée au mois de novembre 2021. Elle s’inscrit dans cette dynamique. « Le gouvernement du Mali avec l’appui de ses partenaires est actuellement en train de se positionner parmi les premiers pays candidats pour implémenter le vaccin antipaludique RTSS/AS01 à une large échelle.
« En rapport avec le thème de cette année, des innovations à travers les outils de la nouvelle technologie doivent être utilisées pour renforcer la communication pour le changement de comportement », a poursuivi la ministre.
En tout, cas au Mali, le paludisme constitue le premier motif de consultation dans les établissements de santé avec 34%, selon le Système local d’information sanitaire (SLIS 2021). Aussi, il a été enregistré 3204275 cas confirmés de paludisme, dont 2156330 cas simples et 1047945 cas graves avec malheureusement 1.480 décès. Sur le plan économique, le paludisme affecte la croissance économique annuelle de notre pays d’environ 1,3%.
Source : LE COMBAT Avec Ccom MSDS