Après la déroute du groupe Etat islamique, la coalition internationale menée par les Etats-Unis annonce un « ajustement » à la baisse de ses forces en Irak en 2018.
Avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve
« Une présence continue en Irak sera assurée proportionnellement aux besoins, en coordination avec le gouvernement irakien, pour garantir une défaite durable de l’Etat islamique. » Le communiqué de la coalition internationale n’avance pas de chiffres. Mais après la perte par l’organisation EI de la quasi-totalité de ses territoires, la coalition menée par les Etats-Unis confirme bien un allègement de ses forces en 2018.
Il aura fallu plus de trois ans d’efforts pour anéantir l’Etat islamique sous sa forme territoriale et le ramener à sa version initiale, celle d’une organisation jihadiste clandestine. Au moment des premiers raids de la coalition, en septembre 2014, le groupe terroriste sunnite venait de s’emparer de la deuxième ville d’Irak, Mossoul, et menaçait sa capitale, Bagdad.
Face à lui, la coalition anti-jihadiste rassemble aujourd’hui 74 pays et des organisations internationales comme l’Otan ou Interpol. Fin novembre, les Etats-Unis – qui comptent toujours 5 000 soldats en Irak annonçaient déjà réduire la voilure avec le retrait de 400 de leurs 2 000 marines en Syrie. Mais Washington envoyait 3 000 soldats là ou l’EI semble aujourd’hui menacer le plus, c’est-à-dire en Afghanistan, après 17 ans de conflit et un net regain de l’intensité terroriste.
Rfi