L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué mercredi avoir envoyé un premier lot d’équipements dans plus de 40 pays pour leur permettre d’utiliser une technique d’origine nucléaire afin de détecter rapidement le coronavirus responsable du Covid-19.
Les lecteurs peuvent trouver des informations et des conseils sur le nouveau coronavirus (2019-nCoV) fournis par l’Organisation mondiale de la santé et les agences des Nations Unies ici.
Cette assistance d’urgence fait partie de la réponse de l’AIEA aux demandes d’appui d’environ 90 États membres pour lutter contre un nombre croissant d’infections dans le monde, a précisé l’agence onusienne dans un communiqué de presse. En soutien à cette initiative, plusieurs pays ont annoncé d’importantes contributions financières aux efforts de l’AIEA pour lutter contre la pandémie.
Des dizaines de laboratoires en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine et dans les Caraïbes recevront des machines et des kits de diagnostic, ainsi que des réactifs pour accélérer les tests nationaux, ce qui est crucial pour contenir la pandémie.
Ils recevront également des équipements de protection individuelle et des armoires de laboratoire pour l’analyse en toute sécurité des échantillons collectés. De nouvelles livraisons de matériel à un nombre croissant de pays en quête d’assistance sont attendues dans les prochaines semaines.
« Le personnel de l’AIEA travaille dur pour garantir que cet équipement essentiel soit livré le plus rapidement possible là où il est le plus nécessaire », a déclaré le Directeur général de l’agence, Rafael Mariano Grossi.
Contributions financières de plusieurs pays
L’AIEA utilise ses propres ressources ainsi que des fonds extra budgétaires pour cette assistance. À ce jour, des États membres ont annoncé plus de 9,5 millions d’euros de contributions financières extra budgétaires à l’AIEA, dont 6 millions de dollars américains des États-Unis, 5 millions de dollars canadiens du Canada et 500.000 euros des Pays-Bas.
L’Australie a également apporté une contribution importante. En outre, la Chine a informé l’AIEA de dons d’équipements de détection, de kits, de réactifs et d’autres matériels médicaux d’une valeur de 2 millions de dollars et de la fourniture de services d’experts.
« J’encourage les autres pays à contribuer à cet effort afin que nous puissions continuer à répondre rapidement aux demandes croissantes de nos États membres », a déclaré M. Grossi.
Le premier lot de fournitures, d’une valeur d’environ 4 millions d’euros, aidera les pays à utiliser la technique d’amplification en chaîne par polymérase après transcription inverse en temps réel (RT-PCR en temps réel). Il s’agit de la technique la plus sensible actuellement disponible pour détecter les virus.
« La RT-PCR en temps réel est une méthode établie et précise pour détecter les agents pathogènes. Nous avons vu le nombre de demandes de soutien des États membres pour exécuter de tels tests plus que doubler au cours des deux dernières semaines », a déclaré Ivancho Naletoski, responsable technique de la Division mixte de l’AIEA et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour les techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture.
« Les laboratoires recevront des kits de diagnostic et les accessoires nécessaires à l’analyse, des équipements de protection jetables et des équipements pour la détection moléculaire de ce génome viral spécifique », a-t-il ajouté
Au cours des dernières semaines, l’AIEA, en collaboration avec la FAO, a fourni des conseils sur la détection du coronavirus à 124 professionnels de laboratoire dans 46 États membres par le biais du VETLAB, un réseau de laboratoires vétérinaires en Afrique et en Asie initialement créé par les deux organisations pour lutter contre la peste bovine.
Source : ONU
NB : titre et sous-titre sont de la rédaction
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