Cependant, malgré les chiffres très alarmants et le danger que représente cette maladie, la mobilisation demeure timide.
Selon une étude de l’OMS, une femme sur 8 souffre du cancer du sein. Mieux, environ 1,38 million de femmes dans le monde sont testées positives, chaque année, avec au final le triste chiffre de 458 000 décès.
En Afrique, il est le cancer du sein est le deuxième plus dévastateur après celui de col de l’utérus.
Dans le cadre d’une sensibilisation internationale, octobre a été dédié à la lutte et la prévention contre cette maladie.
Au Mali, contrairement aux autres années, 2020 connaît une faible mobilisation avec, pour l’instant, très peu d’activités d’envergure.
Tout porte à croire que la COVID 19 cristallise aujourd’hui toutes les attentions. Car, tous les centres et acteurs de santé sont surtout préoccupés par cette crise sanitaire qui continue d’ébranler tous les pays du monde.
En réalité, le dépistage gratuit et les campagnes de sensibilisation doivent être les actions phares à mener pendant tout ce mois. Et pour cause, il s’est avéré que l’information et la sensibilisation ont monté leur preuve dans la lutte contre le cancer. Mieux, le diagnostic précoce permet de faciliter la prise en charge contre la maladie.
Cependant, force est de reconnaitre que nous avons encore du chemin à faire, car le dépistage n’est toujours pas dans les habitudes des femmes.
Mme Traoré, infirmière : « Il te faut souvent supplier une femme pour qu’elle fasse son test. Elles nous viennent très tardivement et cela trouve que la maladie est déjà trop avancée », déplore-t-elle.
Aussi, rappelle-t-elle, en Afrique subsaharienne, la mortalité est élevée à cause du dépistage tardif avec 60 % des malades.
Cette année, malgré la pandémie du Covid 19, la lutte et la prévention contre le cancer de sein doivent être toujours de mise. Car le cancer fait plus de victimes en Afrique, en fin de compte que le Covid 19.
ADAM DIALLO