Le chef de Mission de l’OIM au Mali, Pascal Reyntjens, a révélé cette information à l’ouverture de l’atelier de validation du Mécanisme National de Référencement (MRN) pour la protection des victimes de la traite humaine au Mali. C’était le mercredi 29 septembre, à l’Hôtel Kempeski. C’était en présence du représentant du ministre de la Justice, des Droit de l’homme, Garde des Sceaux, Bourama Touré. Il avait à ses côtés le représentant de l’Ambassade des Pays-Bas, non moins Conseiller politique et migration, Lassana Diombana.
La traite des personnes est un crime qui porte atteinte aux personnes. D’ailleurs, 7 dossiers sont enrôlés à la Cour d’assises pour cette dernière session. En effet, les résultats, attendus au terme de ces deux jours d’atelier sur l’initiative de l’OIM financé par les Pays-Bas, visent à procéder à la révision du Manuel du Mécanisme National de Référencement (MRN) et ses procédures opérationnelles pour assurer une meilleure détection, identification et assistance des victimes de la traite.
A l’ouverture des travaux, Le chef de Mission de l’OIM au Mali, Pascal Reyntjens, a souligné que cet atelier est l’aboutissement d’un long processus participatif de recherche et d’écriture, qui a permis l’élaboration et le développement de ce document technique de référence. A travers le MRN, les acteurs intervenant dans le domaine de la protection utiliseront dorénavant le même manuel de procédure et d’assistance et amélioreront sans aucun doute la qualité des services et de la prise en charge des victimes de la traite sur le territoire malien.
Plus globalement, ce mécanisme s’inscrit dans les engagements du Gouvernement relatifs au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (PMM) et à l’Agenda 2030. Et d’ajouter que » depuis 2017, l’OIM au Mali a assisté au total 837 victimes de traite, soit 808 femmes et 29 hommes ».
Pour le représentant du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde de Sceaux, Bourama Touré, la traite des êtres humains est une forme » moderne d’esclavage » et, par conséquent, une violation des droits de l’homme. Ce phénomène constitue un crime odieux et ce sont les enfants et les jeunes, les migrants et les réfugiés qui constituent des cibles de choix. Les femmes et les filles se retrouvent encore et toujours dans la ligne de mire. Il poursuivra que le Mali a adopté la loi n° 2012-023 du 12 juillet 2012, relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, et a entamé un processus de révision législative visant à renforcer la loi initiale. Cette dernière criminalise toutes les formes de traite des adultes et des enfants, » Le MNR permettra aux services étatiques compétents de remplir leurs obligations de protection et de promotion des droits fondamentaux des victimes, à travers un partenariat stratégique et opérationnel avec les acteurs de la société civile « , a-t-il fait remarquer.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant