Le 19 septembre 2017, la salle de spectacle du Carrefour des jeunes de Kita, a abrité les travaux de l’atelier de plaidoyer pour un engagement des communes d’intervention d’Action contre la faim en faveur de la prise en charge de la nutrition et de la sécurité alimentaire dans les plans de développement communaux (PDSEC).
Présidée par le sous-préfet central, Hassane Djibrila Maïga, la rencontre de l’ONG Action contre la faim (ACF) a regroupé les médecins-chefs des districts sanitaires de Kita, Séféto et Sagabary, les présidents des Fédérations locales des associations de santé communautaire (FELASCOM), les maires et les présidents des Association de santé communautaire (ASACO)
Des interventions successives qui ont marqué la cérémonie d’ouverture des travaux, il ressort que le plaidoyer de l’ONG « Action contre la faim », vise à renforcer les capacités des acteurs locaux, pour un engagement formel et durable en faveur de la nutrition. Le but ultime réside dans le message de relais des acteurs non étatiques vers les Etats et les institutions pour permettre une lutte efficace et pérenne contre les causes de la faim.
La lutte efficace contre la malnutrition des enfants ne peut se faire, selon le chef de base d’ACF, Kassim Koroma, sans les acteurs parmi lesquels les élus qui doivent prendre en compte les programmes de prise en charge communautaire de la malnutrition dans les PDSEC.
Pour lui, cet atelier va leur permettre d’assurer mieux la mobilisation communautaire en faveur de la nutrition et de contribuer à la promotion de bonnes pratiques alimentaires au niveau ménage.
« Si tous les acteurs prennent un engagement certain, chacun œuvrera pour la création d’un environnement sain et l’épanouissement des enfants et faire en sorte que la malnutrition ne soit pas un handicap pour leur développement. Ainsi, on sera certain que plus aucun enfant ne devrait souffrir de sous-nutrition et des millions de morts pourraient être évités en organisant des actions concertées », a-t-il conclu.
Le sous-préfet central a saisi l’occasion pour rappeler que force est de constater que les communes, tout en étant souvent sensibilisées aux questions liées à la malnutrition, intègrent timidement la prise en charge de la malnutrition dans leurs plans locaux de développement.
Il a rappelé aux maires des communes que leur rôle principal dans la gestion des questions de santé et de la nutrition est unanimement reconnu et promu à tous les niveaux. En 2016, les enquêtes nutritionnelles et de mortalité réalisées au niveau national, ont donné 26,2% de malnutrition chronique donc 1 million sur 2,7 millions d’enfants de moins de 5ans soit 37%.
C’est pour cela que le sous préfet-central trouve que cet atelier est à tout point de vue pertinent, car le Mali fait partie des pays qui manifestent constamment la volonté politique lorsqu’il s’agit de l’adoption d’engagements et de recommandations en matière de développement en général et de la santé en particulier.
Il a adressé une motion particulière à « Action contre la faim » et ses partenaires, pour avoir initié ce cadre de plaidoyer en faveur de la prise en charge de la nutrition et de la sécurité alimentaire dans le Cercle de Kita.
Pour susciter une bonne implication des élus dans la lutte contre la malnutrition, les officiels se sont rendus au centre de santé de référence de Kita où ils ont visité une unité de prise en charge des cas de malnutris (URENI) réalisée en 2013 par Action contre la faim (ACF) avec un financement de l’Union européenne.
Jean-Pierre
Fabrice KEITA
AMAP-Kita
Source: Essor