Plus d’une vingtaine de journalistes et d’acteurs de la société civile étaient à l’école du Réseau Plaidoyer et Lobbing (RPL). Le but était de doter les hommes de média d’outils pour l’éradication du cancer de la corruption qui tue l’économie et le développement du pays. L’occasion était bonne pour le RPL et son partenaire Diakonia de lancer la campagne de sensibilisation « Poches cousues ».C’était du 25 au 26 mai 2017 au Centre Aoua Kéïta de Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par Famory Diarra, représentant le président du RPL.
Au Mali, depuis quelques années, le phénomène de la corruption constitue un véritable ralentisseur au développement socioéconomique malgré le processus de démocratisation de la vie politique, la mise en œuvre de programmes d’appui à la bonne gouvernance et d’institutions de régulation et de contrôle, le rôle croissant de la société civile dans la dynamique anti-corruption et l’adhésion du pays à plusieurs conventions internationales etrégionales de lutte contre la corruption.
Cet atelier de formation des journalistes, professionnels de media et des acteurs de la société civile sur les textes régissant la prévention et la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite au Mali a offert l’occasion aux participants de s’outiller pour mener à bien leur mission de dénonciation des fraudeurs et autres délinquants financiers.Il s’inscrit dans la dynamique du Réseau Plaidoyer et Lobbing qui prévoit dans son programme en cours, de renforcer les capacités des organisations de la société civile, des journalistes d’investigation afin que ceux-ci participent activement à la prévention et à la dénonciation de la corruption.
Comme solution à ce phénomène, Famory Diarra, représentant du président du RPL propose une lutte individuelle et collective avec l’exemplarité des décideurs politiques et publics. D’où la nécessité de cette formation à l’endroit des professionnels de média et des acteurs de la société civile.
Durant deux jours, les facilitateurs Fily Sissoko et Mamoudou Kassogué, tous magistrats, ont entretenu les participants sur la corruption en général, les différentes formes de la corruption, les instruments juridiques (nationaux et internationaux) de prévention et de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, les effets sur l’économie et surtout le rôle des professionnels des médias dans la lutte contre la corruption.
Au terme des échanges, les participants ont formulé des recommandations parmi lesquelles on peut citer, la formation continue des journalistes, la mise en place d’un réseau régional de journalistes de lutte contre la corruption. Les hommes de média ont recommandé la publication d’articles de presse sur la corruption au Mali.
A noter que l’atelier a permis de cadre au lancement de la campagne de sensibilisation « Poches cousues » qui s’étendra sur les trois prochaines années.
Bourama Camara, stagiaire
mali24
