L’Union européenne a annoncé avoir instauré des sanctions à l’encontre du Premier ministre de transition malien, ainsi que de plusieurs responsables du coup d’État qui a porté au pouvoir le Président par intérim Assimi Goïta.
L’UE a adopté des mesures contre cinq dirigeants maliens, les accusant d’actes “qui portent atteinte à l’achèvement de la transition politique du pays”, a annoncé ce vendredi 4 février le Conseil européen.
“Le Conseil a décidé ce jour d’instituer des mesures restrictives à l’encontre de cinq personnes en raison de la situation au Mali, dans le prolongement de sa décision du 13 décembre 2021 et compte tenu de l’évolution récente de la situation dans le pays”, indiqué le communiqué.
Les sanctions frappent ainsi Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de transition malien, Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation depuis juin 2021, Malick Diaw et Ismaël Wagué, considérés comme des instigateurs du coup d’État d’août 2020 et Adama Ben Diarra, membre du Conseil national de transition, précise un autre document de l’UE.
“Les cinq personnes désignées font l’objet d’une interdiction de voyager, qui les empêche d’entrer sur le territoire de l’UE ou de transiter par celui-ci, et d’un gel des avoirs. En outre, il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à leur disposition, que ce soit directement ou indirectement”, explique le Conseil.
Situation au Mali
Le Mali a connu deux coups d’État militaires en deux ans, en août 2020 et en mai 2021. Le Conseil militaire, dirigé par le vice-Président Assimi Goïta, a pris le contrôle du pays et a annoncé la prochaine tenue d’élections présidentielle et parlementaires.
En novembre 2021, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré que les élections générales, qui devaient mettre fin à la période de transition, devraient être reportées de février 2022 à 2025 en raison de la situation sécuritaire volatile.
Source : sputniknews