« Le Prince de Tênan » est la toute première publication du député élu à Kadiolo, Souleymane Seydou Ouattarra.

La présentation de ce livre, mercredi dernier au public au Centre Djoliba, a enregistré la présence de ses collègues députés à l’Assemblée nationale, des parents, des amis ainsi que de plusieurs ressortissants, élèves et étudiants, notamment de la Région de Sikasso. L’ouvrage revient sur l’histoire de Tênan, un village situé au Burkina Faso et qui fut la capitale du dernier royaume de la dynastie des Ouattara. «Le Prince de Tênan» signifie donc le descendant du village de «Tênan», c’est-à-dire le «Ouattara». L’ouvrage autobiographique relate le vécu d’un jeune en quête d’identité. Il raconte aussi l’enfance, les études primaires, secondaires et universitaires de ce jeune. Celui-ci a grandi au village dans une société cosmopolite qui, par ses tares, n’a pas permis une grande lisibilité dans l’identité de tous les peuples. Le fil des événements permettra au jeune de découvrir ce qui en réalité n’est que la conséquence des politiques diverses exercées depuis la colonisation et ses autres aspects plus subtiles les uns que les autres pour arriver aujourd’hui à la mondialisation. Ce roman de 275 pages est réparti en 14 chapitres qui se déclinent en quelques titres comme l’Odyssée du peuple  Samogho, l’intrus a ses objectifs, SOS Samogho, les chemins de l’école de la vie, la fin programmée d’un Eden-hameau, Diama-Zié, le combat d’un frère piégé par le devoir, les vacances dorées, l’opération charme pour négro en quête de reconnaissance, trouvez-moi un avion, la nouvelle destination, la Crimée, le Bangnéréyébougou et ses démons, le retour au pays et les espoirs déçus. A travers donc le prisme de la mondialisation, l’auteur révèle la perte des repères des Africains qui ne sont plus à mesure de décider quoi que ce soit par eux-mêmes. L’étau, poursuit-il, continue à se resserrer autour de l’Afrique qui se retrouve à devoir toujours recommencer éternellement. Mais ce tableau quelque peu sombre ne doit pas faire perdre de vue que l’espoir est permis et que cet exemple pourra inspirer toute la jeunesse africaine. Il rappelle cette vérité qui soutient que dans la vie rien n’est gagné d’avance. Dr Souleymane Seydou Ouattara a précisé que son roman est le résultat de beaucoup de recherches et d’informations menées en 3 ans. Outre le Mali, ces recherches l’ont conduit au Burkina Faso et en Cote d’Ivoire. Pour faire un tel travail, il faut être courageux. «Dans ce roman, vous trouverez de l’humour, de l’ironie, du drame et beaucoup d’autres concepts littéraires que j’ai mis ensemble pour faire une sorte de cocktail littéraire. Vous y trouverez aussi des proverbes, des citations comme la vie est un petit oignon que l’on épluche en pleurant», a expliqué l’auteur. Le frère aîné de l’écrivain, Kalilou Ouattra, député élu en Commune III du District de Bamako, s’est tout d’abord réjoui du retour du syllabaire dans notre système éducatif. Rassurant que la balle est désormais dans le camp des députés, Kalilou Ouattara a invité les élèves et étudiants à lire le roman de son frère, car ils s’y retrouveront. Le patron des éditions La Sahélienne, Ismaïla Samba Traoré a, pour sa part, félicité le Dr Souleymane Seydou Ouattara pour son œuvre qui servira les élèves et étudiants et contribuera à la promotion du livre et de la lecture dans notre pays. La modération des débats était assurée par Kalfa Sanogo, ancien PDG de la CMDT. L’ouvrage est disponible au Centre Djoliba dans les librairies Ba, au prix de 7 000 Fcfa. Né le 14 janvier 1962 à N’Gouinso dans l’ex-Arrondissement de Loulouni (Cercle de Kadiolo), le Dr Souleymane Seydou Ouattara est le fils d’un ancien combattant. Il est diplômé de l’Institut de médecine de Simpéropol en Crimée (Ex-URSS), où il obtient un doctorat en médecine générale en 1994. Il est titulaire aussi d’un Certificat d’études spéciales (DES) en chirurgie générale à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB). Le Dr Ouattara est enseignant, conseiller municipal et député membre de la Commission santé de l’Assemblée nationale. Il est enfin le promoteur de la clinique chirurgicale « N’Gouinso » et de l’Ecole de formation des infirmiers et auxiliaires de santé (EFIAS) à Sikasso. S. Y. WAGUE

Source : L’Essor