Depuis plusieurs années, le Soudan du Sud est en tête des endroits les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires.

Depuis le début de l’année, 62 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde, a dénoncé l’ONU jeudi 17 août, près de vingt ans après l’attentat sanglant commis contre son quartier général à Bagdad (Irak). Cette attaque avait tué 22 personnes à l’époque.

En parallèle des travailleurs humanitaires tués depuis le début de l’année dans des zones de conflit, 84 humanitaires ont été blessés et 34 enlevés, selon la base de données Aid Worker Security Database, compilée par la société britannique de consultants Humanitarian Outcomes. L’an dernier, 116 travailleurs humanitaires avaient été tués. Selon l’ONG International NGO Safety Organization (Inso), plus de 90% des personnes tuées dans des attaques contre des travailleurs humanitaires sont des employés locaux.

Depuis plusieurs années, le Soudan du Sud est en tête des endroits les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires. Au 10 août, 40 attaques contre des humanitaires, qui ont fait 22 morts, avaient été recensées, a précisé l’agence humanitaire des Nations unies (OCHA). Le Soudan vient juste après, avec 17 attaques contre des humanitaires ayant fait 19 morts depuis le début de l’année. De tels chiffres n’avaient pas été enregistrés dans le pays depuis le conflit du Darfour dans les années 2000. Parmi les autres pays particulièrement dangereux figurent la Centrafrique, le Mali, la Somalie, l’Ukraine et le Yémen.

franceinfo avec AFP