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Loi d’entente nationale ou d’amnistie? 32 organisations des droits humains interpellent le président IBK

Ce mardi, le Médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara,  a remis au Premier ministre le draft de l’avant-projet de Loi d’entente nationale.L’évènement intervient, deux mois seulement, après l’annonce faite, à ce sujet, par le président de la République. Dans une lettre ouverte, les organisations de défense des droits humains soupçonnent une «loi d’amnistie» et dénoncent le caractère non inclusif du processus.

-Maliweb.net- Women In Law and Development In Africa-WILDAF Mali; Observatoire des Droits Humains et de la Paix-ODHP; Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme-FIDH; Association Malienne des Droits de l’Homme-AMDH. Au total, ce sont 32 organisations des droits humains qui ont signé la lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat. Elles attirent l’attention du président de la République sur «le double risque d’impunité et d’arbitraire» d’une loi d’entente nationale telle que annoncée à la veille du nouvel An.

Selon les signataires du document, il ne peut y avoir de «réelle réconciliation nationale ni de paix sans justice». Pour les victimes, disent-ils, le jugement des auteurs est une garantie de réconciliation et une forme de réparation.

Aussi, les organisations dénoncent une fuite en avant. Car, les facteurs pour l’administration d’une justice sereine ne sont pas encore réunis, selon elles. Entre autres situations qui empêchent les poursuites judiciaires de prospérer, les organisations citent: l’insuffisance des moyens opérationnels de la justice, l’insécurité régnant dans les régions touchées par les violations, l’absence de protection octroyée aux magistrats en charge des dossiers de la crise et le manque de clarté sur les compétences juridictionnelles de certains tribunaux.

Les auteurs de la lettre ouverte exhortent le président IBK à: suspendre le processus de rédaction du draft jusqu’à ce que des enquêtes impartiales soient véritablement menées par la justice malienne; impliquer, le cas échéant, les organisations de défense des droits humains en les faisant participer au comité technique d’élaboration du projet de ladite loi; diligenter toutes les mesures nécessaires pour lutter contre l’impunité des auteurs des graves violations des droits humains et du droit humanitaire international. Aussi, les organisations émettent le vœu d’être reçues en audience par le président IBK.

La rédaction

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