Jamais régime, après les premières années de la démocratie, n’a eu autant chaud au Mali démocratique. Quelles en seraient les explications plausibles ? L’exercice est périlleux. On va s’y essayer.
Un nid d’oiseau se bâtit avec des matériaux disponibles. La patience en garantissant l’aboutissement. De fait, la technique des oiseaux ne diffère pas énormément de celle des humains. Les oiseaux se contentent de rassembler des matériaux et s’en construisent un nid : paille, herbe, brindille, plume…Parfois ils rassemblent même des bouts d’objets abandonnés par les humains. L’hétérogénéité en fait sa beauté.
À l’image de la construction d’un nid d’oiseau, le régime actuel s’est fabriqué son «nid à emmerdes». Pour ne pas dire la rue en impasse qu’elle emprunte depuis son avènement. À croire qu’avec des riens, on se crée de véritables problèmes. L’enlisement étant la finalité.
Au final, le régime actuel est comme entouré de points chauds, en leur sens en géologie. Et rien de tout ce qu’elle entreprend ne trouve grâce aux yeux des populations. Lesquelles n’ont cesse de se lamenter et veulent se prévaloir de leurs propres turpitudes.
Quand l’espérance entretient des frontières très floues avec la désespérance. Il n’y a vraiment pas meilleur moyen pour écumer un pays. En attenant le pire et, donc, la noyade collective, la bourrasque est assurée de son passage.
Issiaka SISSOKO
Le Reporter