Le préfet par intérim du cercle de Kati, en la personne de monsieur Arouna Diarra, est encore sous le feu de la rampe. Après son incarcération dans une affaire de détournement de bien public, faux et usage de faux et complicité avec le Maire de Baguinéda, portant sur plus de 197 millions FCFA, le chef intérimaire de la préfecture de Kati, sème encore le bordel dans le village de N’Dékédo-Niaré, à cause de son ingérence dans un litige foncier qui oppose cette localité à celle de Sirakoro-Niaré. En bloc, son immixtion personnelle dans cette affaire pour des intérêts inavoués, a engendré récemment un affrontement sanglant entre ces deux villages voisins et frères.
Plusieurs blessés graves dont 4 par balle réelle et des dégâts matériels. C’est le bilan regrettable d’un affrontement sanglant qui s’est déroulé, le jeudi 8 avril dernier, entre les habitants de la localité de N’Dékédo-Niaré et ceux de Sirakoro-Niaré dans le cercle de Kati.
À l’origine de ce malentendu, l’ingérence du préfet intérimaire de Kati, M. Arouna Diarra, dans un litige foncier portant sur les droits coutumiers du village de N’Dékédo-Niaré.
De quoi s’agit-il ?
Selon les informations, les habitants de la localité de N’Dékédo-Niaré, depuis un certain temps, subissent les provocations et les injures proférés à leur encontre par les habitants de Sirakoro-Niaré qui réclament la paternité des terres de la localité de N’Dékédo-Niaré. Avec la complicité de M. Arouna Diarra, signataire à l’époque de plusieurs lettres en tant qu’adjoint au préfet de Kati, cette population de Sirakoro ne jure que par exproprier les habitants de la localité de N’Dékédo-Niaré de son droit coutumier, déjà confirmé par le tribunal administratif de Kati qui a d’ailleurs annulé toutes les lettres qui y afférente.
Malgré la volonté de la population de N’Dékédo-Niaré de gérer la situation à l’amiable, les intimidations et les injures des habitants de Sirakoro n’ont jamais cessé. Selon un témoin oculaire, ils sont allés jusqu’à agresser le chef de village de N’Dékédo à domicile. Ce qui a coûté aux agresseurs leur emprisonnement, à la suite d’une plainte qui a connu l’implication du préfet par intérim de Kati, M. Arouna Diarra qui s’est porté garant en promettant qu’il n’y aura plus d’agression et qu’une solution durable sera trouvée au problème.
Aussitôt libérés, les agresseurs du chef de village de N’Dékédo, ont repris les intimidations. Ainsi, le mercredi 8 mars dernier, les habitants de N’Dékédo en procédant au bornage de leur droit coutumier devant un huissier de justice sur la base d’une grosse de justice, ont été interrompus par les populations de Sirakoro-Niaré, qui de nouveau leur ont proférer des propos malveillants.
Sur cette situation, un habitant de N’Dékédo déduit : « Le lendemain jeudi 8 avril dernier, soit un mois après l’agression de notre chef de village, les ressortissant de Sirakoro-Niaré, armés jusqu’aux dents, sont revenus nous attaquer, jusqu’ici à N’Dékédo. Un affrontement sanglant s’en est suivi. Nous comptons plusieurs blessés de notre côté dont 4 par balles réelles et des dégâts matériels ».
À en croire ce témoin, les habitants de Sirakoro-Niaré, clament à qui veut l’entendre, qu’ils sont soutenus dans l’exécution de leur projet, par le préfet intérimaire de Kati, Arouna Diarra, qui est à la fois juge et partie.
Pour quel intérêt ?
Des informations font croire que le préfet par intérim de Kati est dans un jeu d’intérêt. La preuve en est que dans le village de N’Dékédo-Niaré, les lettres annulées par la justice et qui font l’objet de grogne, sont toutes signées par lui et sont vendus par les prédateurs fonciers de Sirakoro-Niaré à des particuliers qui ne cessent de réclamer leurs dus.
Par ailleurs, l’homme soutient la population de Sirakoro-Niaré qui réclament la paternité des terres de N’Dékédo-Niaré pour plusieurs hectares y compris la colline qui sépare les deux villages.
Cependant, le seul moyen pour le préfet par intérim de Kati de violer la décision de justice qui menace tous ses intérêts, est de remonter la population de Sirakoro-Niaré à se rebeller contre les habitants de N’Dékédo-Niaré, jusqu’à ce qu’ils renoncent à leur droit coutumier. Pour ce faire, le village de Sirakoro-Niaré n’a jamais manqué de son soutien sur tous les plans.
En effet, cette mauvaise posture du préfet par intérim de Kati, interpelle à plus d’un titre, les autorités de la transition qui doivent se saisir du cas de cet homme, sans foi ni loi, lequel catalyse deux villages qui tissent des liens séculaires et de fraternité pour des intérêts sordides.
Adama Coulibaly
Source : Nouveau Réveil