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L’insécurité à Bamako : Le braquage de trop !

C’est une évidence, presque partout au Mali, des lointaines contrées aux grandes villes, la tempête d’insécurité bat son plein et ce, malgré la présence massive des forces internationales venues prêter main forte aux fama(Forces armées maliennes).

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Le fléau, loin de fléchir, se propage jour après jour, et semble atteindre son paroxysme, avec le braquage digne d’une scène «nollywoodienne », au quartier du fleuve, quartier militaro-administratif de la capitale malienne abritant d’importantes institutions. Le choc déborde tout commentaire…

D’emblée, l’inquiétude a gouverné les esprits .il se passe rarement de jour au Mali sans qu’il ne soit rapporté d’actes criminels, au point que, certains groupuscules d’ « autodestruction», pour ne pas valider l’aberration d’ « auto-défense», ont fait de l’insécurité leur ciment idéologique pour protéger leurs proches, leurs biens…imaginez la suite, le tout, dans un mythe sécuritaire hyper-médiatique dans la capitale, Bamako.

Bamako, quand l’arbre ne cache plus la forêt !

L’éphémère quiétude qui régnait dans la capitale, après les séjours des djihadistes a vite volé en éclat, en dépit de l’invasion policière de ces derniers mois. Les « dispositifs de choc», chers au général « Salfon », peinent à faire effet, et mettent le premier concerné sur la sellette. Le sophisme suffira-t-il à apaiser les esprits ?

Tout en laissant au général ministre le temps et l’imagination que nécessite un tel exercice, revenons au braquage qui a eu lieu ce jeudi 27 octobre 2016 au siège d’Ecobank, exactement à près de 300mètres du siège, en face du bâtiment contigu (inps), soit dans un périmètre de moins d’un kilomètre d’un camp militaire et d’une dizaine de structures étatiques.

De sources internes de l’Ecobank, leur client est rentré seul dans l’établissement. Après avoir rempli les procédures habituelles, il est ressorti avec son mandat dans un sac sur sa moto et s’est dirigé vers l’unique voie (d’entrée et de sortie) qui donne au boulevard de l’indépendance donc, hors de leur propriété. Des témoins qui étaient assis à l’entrée de l’inps, à 20 mètres de la scène du crime précisent que ,les faits se sont déroulés à 12h43 minutes ,quand, soudain, un véhicule de marque Toyota stationné non loin du petit  tournoi donnant accès à la voie principale, fonce en arrière sur un motocycliste, le terrasse, et trois hommes lourdement armés, visages découverts qui se tenaient  juste en face sous l’ombre, se sont précipités sur lui et ont tenté par force de prendre son sac suspendu en bandoulière ,il résiste, puis reçoit des balles dans les jambes. Il cède, et ses bourreaux pour se sauver tirent en l’air, dispersant le petit monde (quelques employés et vendeurs regroupés autour) et les policiers qui étaient en poste, avant de s’engouffrer dans le véhicule Toyota et disparaitre avec l’argent en moins de10minutes, sans être suivi. Le butin emporté serait 25 000 000 de f CFA. Sur une image qui viendrait d’un agent de l’Inps, selon les témoins sur place, on y voit trois hommes en plus du chauffeur et quelques passants pris de panique s’interrogeant sur ce qui se passe.

La victime qui perdait du sang, a été conduite à l’hôpital Gabriel Touré à bord d’un taxi environ une heure avant l’arrivée des forces de sécurité sur le lieu. Le lendemain du drame, lors de notre retour au même lieu, nous avons appris qu’une enquête dirigée par le commissariat du 2eme arrondissement était ouverte mais nous n’avons pas pu vérifier cette information, toutefois, une source anonyme, nous confie que, certains agents de l’Ecobank seraient entendus par les enquêteurs.

Quant à la victime, on apprend un peu plus sur lui .De sources très proches de l’hôpital Gabriel Touré, il se nommerait KISSIMA KEITA ,29ans, transitaire, il aurait reçu des balles dans les jambes et sa vie ne serait plus en danger .Malgré notre insistance auprès  des responsables des services d’urgences nous n’avons pu rentrer en contact avec monsieur Keita, ni  aucun  de ses proches. Les responsables de l’hôpital ont mis en avant la sensibilité de l’affaire.

Pour rassurer les populations :

Dans la foulée de cette situation d’insécurité, la salle de conférence du ministère  de la sécurité et de la protection civile, a abrité, ce vendredi 28 octobre 2016, un point de presse sur  l’attaque du poste de Sanankoroba et le braquage  en plein cœur de Bamako. Selon le commissaire principal Bakoum Kanté, conseiller technique  au ministère de la sécurité et de la protection civile, ces différents événements ont permis d’intensifier les dispositifs sécuritaires existants notamment, les contrôles, les patrouilles diurnes et nocturnes…

Il a rappelé les interpellations en cour dans les commissariats et brigades de la capitale  et de ses périphéries .Quant au sensible dossier du braquage à l’Ecobank, il s’est abstenu d’en commenter le moindre détail, tout en promettant d’aviser au moment opportun.

Pendant que les autorités tentent d’y voir plus clair, les hypothèses vont dans tous les sens, et augmentent  de plus en plus la psychose.

Certains ne font plus mystère de leur volonté de self-défense, la confiance aux forces de sécurité maigrit au rythme des attaques.

Ibrahim, un habitant de la capitale, étale sa résignation «tout ce qui nous reste, c’est d’implorer au quotidien la protection de Dieu pour qu’il veille sur notre pays ».Un autre rencontré, non loin de la scène du crime, monologue sur les moyens dont  disposent nos forces armées.

En effet, le fait de se promener sans aucune disposition sécuritaire avec des pharamineuses sommes d’argent dans les endroits publics ne doit plus attendre un décret pour prendre terme. Il n’est pas rare de voir certaines personnes avec des fortes sommes, souvent exposées à la   vue de  tout passant (dans des plastiques transparents) revenant d’un dépôt ou d’un retrait.

Ce drame impose une évolution des mentalités, pour diminuer les risques liés au transport des liquides ;

De l’indispensable coopération entre forces armées et populations pour apporter des  réponses urgentes au problème d’insécurité :

La recrudescence des violences, dans un contexte de reconstruction, appelle à une vigilance pointue et une franche collaboration des différents acteurs.

Le préalable demeure le langage de vérité, gage de confiance.

Puissent les autorités trouver ces vertueuses astuces pour alléger les souffrances de nos populations.

 

 

Aly BOCOUM

Source: Le pays

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