Les Romains qui affrontent le Barça au Camp Nou, ont encaissé 25 buts en 17 matches cette année, toutes compétitions confondues

Comment faire quand on prend 1,5 but en moyenne par match pour résister à un FC Barcelone qui, sans Messi, vient de marquer quatre fois sur le terrain du grand Réal Madrid ? C’est le problème a priori insoluble auquel sera confrontée l’AS Rome aujourd’hui en Ligue des champions face aux Catalans. La Roma a disputé 17 matches officiels cette saison et a encaissé 25 buts, soit 1,5 en moyenne par match. En Ligue des champions, le bilan est franchement désastreux avec 10 buts pris en 4 rencontres.

Difficile dans ces conditions d’imaginer les Romains repartir du Camp Nou ce soir sans que Messi, Neymar et Suarez aient encore alourdi l’addition, d’autant que le Barça de son côté a gagné ses 8 derniers matches à domicile en C1. Mais les italiens auront pourtant en tête un match où ils ont montré qu’ils étaient capables de bien défendre : le match aller contre le Barça (1-1) mi-septembre.
L’équipe de Rudi Garcia avait alors proposé ce qui est sans doute sa meilleure prestation défensive de la saison. Bien sûr, les protégés du technicien français avaient encaissé un but, mais c’est le cas à peu près à chaque match cette saison (seuls la Lazio et le très modeste Frosinone n’ont pas réussi à marquer contre la Roma).
Alors aujourd’hui, Garcia pourrait aligner le même système en 4-1-4-1 qu’au match aller, avec De Rossi ou Seydou Keita devant la défense et deux milieux excentrés très travailleurs, probablement Florenzi et Iago Falque. Il faudra au moins ça. En plus de sa fragile défense, la Roma doit faire avec les handicapantes absences pour blessure de Salah et Gervinho, ses deux attaquants les plus dangereux depuis le début de saison. Garcia comptera donc en priorité sur son duo bosnien Miralem Pjanic-Edin Dzeko, les deux hommes ayant d’ailleurs marqué (sur penalty) les deux buts romains samedi à Bologne en Serie A (2-2). Arrivé il y a quelques mois pour jouer le rôle de l’avant-centre buteur qui manque à la Roma depuis plusieurs années, Dzeko marque pour l’instant assez peu avec 4 buts, toutes compétitions confondues, dont 2 penalties.
Mais il commence à bien s’intégrer au sein du jeu collectif giallorosso et se révèle très utile dans la construction offensive avec son profil de pivot habile techniquement. Et c’est finalement Pjanic qui, du milieu de terrain, assume le rôle de buteur. Avec déjà 8 buts (6 en championnat et 2 en C1), il n’est déjà plus très loin de son record sur une saison : 11 avec Lyon en 2009-2010. Le Barça se méfiera de ses coups francs directs (déjà 4 réussis cette saison), mais pas seulement.
C’est Luis Enrique, l’entraîneur des Catalans, qui l’avait fait venir à Rome en 2011 et les rumeurs d’intérêt des Blaugrana pour le Bosnien sont récurrentes. Pour aborder le match avec plus de légèreté, les joueurs romains peuvent toujours se dire qu’il n’a rien de décisif. C’est l’idée avancée cette semaine par plusieurs médias italiens. Si l’on part du principe que Barcelone battra Leverkusen lors de la dernière journée, alors la Roma – qui devance les Allemands d’un point – peut se permettre de perdre au Camp Nou à condition de battre le BATE Borisov à domicile lors de la dernière journée. Sinon, il reste les miracles et les coups de génie. Comme quand Florenzi a marqué un but de 50 mètres.

source : Essor