À la faveur d’une conférence de presse, tenue le samedi dernier à la Bourse du travail, le Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerce du Mali (SYNABEF) a informé les hommes de medias sur l’état des lieux du problème de licenciement abusif et illégal de leur camarade Issiaka Traoré par NSIA-Mali depuis plus de six mois.
La constitution du 25 février 1992 du Mali selon les conférenciers à l’entame de leurs propos, consacre les droits et libertés syndicaux. C’est ainsi, qu’ils ont rappellé que les droits des travailleurs constituent la deuxième génération des droits de l’homme au titre des droits économiques, sociaux et culturels ratifiés par la République du Mali. Dans cette optique, ils ont déclaré que l’État malien est dans l’obligation de respecter et de protéger les droits et libertés constitutionnelles des travailleurs.
À les entendre, depuis plus de six mois, leur camarade Issiaka Traoré vit dans l’agonie et ne dispose d’aucun moyens pour subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Toute chose qui tire sa source de l’abus d’autorité de M. Consta Djeket, Directeur général de NSIA-Mali et de Mme Bosso, la présidente du Conseil d’administration. Alors que toutes les autorités compétentes sont informées de la situation. De, l’APBEF en passant par l’inspection du travail, la Direction Nationale du Travail, le Conseil d’arbitrage jusqu’au Ministère de tutelle, toutes ces structures représentent par voie de conséquence l’Etat du Mali. Toutes ces autorités ont reconnu la violation de la loi par NSIA-Mali, mais rien n’est fait.
À les en croire, le hic est que l’entreprise NSIA-Mali se glorifie non seulement de cet acte malhonnête, mais refuse également d’exécuter la sentence du conseil d’arbitrage bien que revêtue de la formule exécutoire depuis le 7 novembre 2017. D’où le lieu pour le SYNABEF de dénoncer l’Etat malien qui a de la peine à exécuter ses obligations constitutionnelles de protection des droits des travailleurs et d’appliquer des décisions revêtues de la formule exécutoire. Toutes choses qui du point de vue des conférenciers pourraient conduire à des situations échappant à tout contrôle.
‘’Nous demandons à l’Etat malien et à toute autorité judiciaire compétente de prendre toutes leurs responsabilités pour établir notre camarade sans salaire depuis plus de six mois dans ses droits, afin d’éviter les dérives inhérentes en toute justice privée’’, avertissent les conférenciers.
Adama Coulibaly
Nouveau Réveil