Le complexe scolaire ECOVIE dont la promotrice est Mme Diallo Lalla Sy, ancien ministre de la République, refuse d’exécuter une décision du Tribunal du Travail de Bamako. Depuis 2013, l’enseignant Sarmoye Traoré, victime d’un licenciement irrégulier et abusif, remue ciel et terre pour être remis dans ses droits estimés à 985 000 F CFA.
Au cours de son audience de 13 mai 2013, le Tribunal du Travail de Bamako présidé par Naman N. Kéïta a condamné l’Ecole de la Vie pour avoir irrégulièrement et abusivement licencié l’enseignant Sarmoye Traoré.
Le tribunal a condamné l’école à payer les sommes de 480 000 F à titre d’arriérés de salaires, 75 000 F à titre d’indemnité de préavis, 150 000 F à titre d’indemnité de congé, 30 000 F à titre d’indemnité de licenciement et 250 000 F à titre de dommages intérêts. En tout, Ecovie doit 985 000 F CFA à l’enseignant. Le tribunal a ordonné l’exécution provisoire de ce jugement pour la moitié des droits.
Depuis 2013, le pauvre enseignant remue ciel et terre pour entrer en possession de ses droits. Pourquoi cette école, dont la promotrice est Mme Diallo Lalla Sy, refuse d’exécuter une décision de justice ? Le Mali est-il devenu une République où les puissants refusent de se soumettre à la justice ? L’ex-ministre Mme Diallo Lalla Sy refuse-t-elle d’exécuter une décision de justice ? L’ancien ministre sous le Général Moussa Traoré et mère de l’actuel ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, sait-elle qu’Ecovie doit à l’enseignant Sarmoye Traoré un tel montant ? Voilà entre autres, quelques interrogations. Cette affaire ne donne pas une bonne image ni de ce complexe scolaire, ni de sa promotrice.
Chiaka Doumbia
Source: Le Challenger