La Libye, frappée au nord-est par des inondations meurtrières, a besoin de matériel pour prévenir une épidémie de choléra, alerte l’ONU.

La Libye en urgence humanitaire après les inondations. Le responsable de l’ONU pour les situations d’urgence a déclaré vendredi que la Libye avait besoin de matériel de santé pour prévenir une possible épidémie de choléra parmi les survivants.

“Les domaines prioritaires sont les abris, la nourriture, les soins médicaux de base en raison de la crainte du choléra et du manque d’eau potable”, a listé Martin Griffiths lors d’une réunion d’information des Nations unies à Genève.

Le responsable a reconnu qu’on ne connaissait “toujours pas l’étendue” exacte de la catastrophe humanitaire qui frappe l’est de la Libye.

“Le niveau des besoins, le nombre de morts, sont encore inconnus”

“Je pense que le problème pour nous en Libye est bien sûr de coordonner nos efforts avec le gouvernement, puis avec les autres autorités de l’est du pays”, a déclaré Martin Griffiths, ajoutant que “le niveau des besoins, le nombre de morts, sont encore inconnus”.

Les secours doivent composer avec un pays gouverné par deux administrations rivales: l’une à Tripoli, reconnue par l’ONU et dirigée par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, l’autre dans l’Est, affilié au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar.

La France envoie un hôpital de campagne

Alors que le Croissant-Rouge libyen dénombre de son côté plus de 11.000 mort et autant de personnes disparues, la communauté internationale se mobilise pour venir en aide aux sinistrés de la région de Derna, ville du nord-est ravagée par les eaux après le passage du cyclone Daniel et la rupture de deux barrages.

Un avion français transportant une quarantaine de sauveteurs et plusieurs tonnes de matériel sanitaire, dont un hôpital de campagne, a décollé mercredi de la base militaire d’Istres (Bouches-du-Rhône).

L’ONU, les États-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont également promis d’envoyer de l’aide. Des équipes de secours étrangères sont déjà à l’œuvre à la recherche d’éventuels survivants ou de victimes.