Le chef du gouvernement d’union nationale libyen (GNA) Fayez al-Sarraj a réchappé lundi à des tirs sur son convoi à Tripoli, ont indiqué les porte-parole du GNA et du Conseil d’Etat libyen.
Selon le premier, l’incident n’a pas fait de blessés mais le second a indiqué que deux gardes avaient été touchés.
« Le convoi du chef du GNA Fayez al-Sarraj et du président du Conseil d’Etat Abderrahmane el-Swehli a essuyé des tirs lors de son passage près du secteur d’Abou Slim à Tripoli. Toutes les voitures du convoi étaient blindées. Il n’y a pas eu de blessés », a affirmé à l’AFP le porte-parole du GNA Achraf al-Thulthi faisant état de l’ouverture d’une enquête.
De son côté, le porte-parole du Conseil d’Etat, Mohamed Salem, a précisé que le convoi qui roulait sur une autoroute avait fait l’objet de « tirs nourris » de la part de groupes armés se trouvant dans un bâtiment situé à proximité du siège du Conseil d’Etat.
Deux gardes ont été blessés selon M. Salem.
« Le convoi a fait l’objet de tirs de la part d’un groupe hors-la-loi », a précisé en fin de journée un communiqué de M. Sarraj, paru sur la page Facebook du GNA.
L’attaque s’est produite proche du Palais des Hôtes lorsque « de hauts responsables de l’Etat revenaient d’une cérémonie organisée pour l’inauguration du nouveau siège des Renseignements généraux », a ajouté M. Sarraj.
Les Palais des Hôtes est un complexe d’une dizaine de villas luxueuses en face au siège du Conseil de l’Etat à l’hôtel Rixos. Ces bâtiments sont aujourd’hui occupés par un groupe armé loyal à l’ancien premier ministre Khalifa Ghweil, écarté du pouvoir en avril après la formation du GNA.
« La force de sécurité du GNA poursuit actuellement ce groupe dont les membres seront soumis à la justice dès leur arrestation », a indiqué M. Sarraj.
Pays aux riches ressources pétrolières, la Libye est déchirée par des rivalités opposant ses différentes milices et tribus depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.
Aujourd’hui, deux autorités politiques se disputent le pouvoir: d’un côté, le GNA basé à Tripoli et de l’autre une autorité rivale qui contrôle une grande partie de l’Est libyen et s’appuie sur le Parlement élu de Tobrouk.
Mais dans la capitale, où le premier ministre désigné Fayez al-Sarraj n’arrive toujours pas à assoir son autorité, Khalifa Ghweil, continue à le défier.