La salle de conférence du Conseil National du Patronat Malien (CNPM) a abrité, ce mardi, le lancement du Cadre de concertations sur la libre circulation des personnes et des biens dans les espaces communautaires CEDEAO/UEMOA. C’était au cours d’un atelier, dont la cérémonie d’ouverture était présidée par Mamadou Sinsy Coulibaly, président du patronat du Mali.
300 millions de personnes. C’est environ la population de l’espace CEDEAO. Cependant, malgré l’existence de textes communautaires favorables à l’intégration sous régionale et l’existence d’une zone économique unique, la libre circulation des personnes et des biens est loin d’être une réalité. Le Projet Mali Justice (MJP), fiancé par l’USAID, entend jouer sa contribution dans la lutte contre la corruption et le développement du commerce intra-communautaire. L’objectif de cet atelier d’un jour était entre autres de: organiser et structurer les travaux du cadre national de concertation; définir un chronogramme des travaux.
Dans son mot de cadrage de l’atelier, Chantal Uwimana, chargé de projet a indiqué qu’il s’agit, pour la Composante 3 du Projet Mali Justice, de faire en sorte que les petits commerçants connaissent leurs droits. Les faire savoir quels sont les mécanismes qui les protègent et les aider à mettre une structure où porter plainte. A cet effet, indique l’ancienne directrice de Transpenracy Afrique, le Projet Mali Justice a ouvert un Bureau de plaidoyer citoyen à Sikasso. Une plateforme, explique-t-elle, qui doit être connue des acteurs du réseau routier pour son opérationnalisation effective.
Dans son mot d’ouverture de l’atelier, Mamadou Sinsy Coulibaly a félicité le MJP pour la «vision» de supprimer toutes les entraves pour «faire de la fluidité routière une réalité ». Pour le président du patronat, la mise en œuvre de cette vision doit passer par l’implication du secteur privé, car le Mali, indique-t-il, un pays de logistique. Pour Mamadou Sinsy Coulibaly, la lutte contre les tracasseries routières ne peut totalement être gagnée. Cependant, il faut une vision politique affichée pour réduire le phénomène. Le CNPM, conclut Coulibaly, est disponible à soutenir l’initiative.
La rédaction