Les juges du tribunal de la commune IV du district de Bamako, dans leur délibération du mardi 04 janvier 2022, ont accordé la liberté provisoire à Dr. Oumar Mariko qui était incarcéré depuis le 07 décembre 2021 pour « injures grossières » à l’encontre du premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga. Son procès est prévu pour le 15 février prochain. L’obtention de cette liberté provisoire est une victoire du Collectif de Défense des Acquis Démocratiques (COFED-AD) qui a fait de cette lutte son cheval de bataille et qui a fini par avoir gain de cause.
Le dimanche 02 janvier 2022, dans les locaux de la radio Kayira de Bamako, le président du Collectif de Défense des Acquis Démocratiques (COFED-AD), Djiguiba Keita dit PPR et ses membres, avaient organisé une conférence de presse lors de laquelle ils avaient dénoncé cette arrestation qui, selon eux, est une grave atteinte à la liberté d’expression dans notre pays. Le président du COFED-AD, Djiguiba Keita, après avoir présenté les vœux du nouvel an à l’auditoire, a signalé que des organisations politiques, associatives et des personnalités ayant compris que la démocratie est menacée et que l’histoire est en cours de falsification par un premier ministre revanchard, ont décidé de se mettre ensemble pour exiger d’une part, la libération du détenu politique Oumar Mariko et de son compagnon d’infortune Boubacar Camara, et d’autre part de défendre l’esprit et les acquis de la révolution de Mars 1991. Il a rappelé l’opinion nationale et internationale que Dr. Oumar Mariko, président du parti Sadi, est jeté en prison pour avoir répondu, dans le cadre d’une communication privée, aux propos négationnistes du premier ministre, également tenus dans un cadre privé. Le président du COFED-AD a signalé que ces propos négationnistes du premier ministre ont été dénoncés et condamnés entre autres par l’Adema association, l’ADVR, le CNID-Association, le PARENA, l’ADEMA-pasj, la plateforme « Unis pour le Mali », la Cnas faso hèrè, le CDR. Selon lui, les manquements, les dérives portant atteinte à l’histoire récente du Mali ainsi que les dénonciations calomnieuses de l’actuel premier ministre, dans le but de salir la mémoire des martyrs de Mars 1991, ne pouvaient laisser indifférent aucun acteur de 1991, surtout Oumar Mariko, acteur majeur de la révolution du 26 Mars. Bouba Fané, qui était codétenu de Dr. Oumar Mariko, mais qui a recouvré sa liberté, s’est, dans ses propos, appesanti sur les qualités de leader du président du Sadi. Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et Issa Kaou Djim ont rejeté les résolutions des assises, surtout le fait d’accorder cinq ans à la transition en cours qui, selon eux, la transforme en régime d’exception, mais aussi constitue un acte mettant en cause la démocratie malienne.
Moussa Samba Diallo