La fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; la suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali, à l’exception des produits suivants…sont, entre autres, les sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire Ouest africaine lors d’un double sommet extraordinaire tenu à Accra ce dimanche.
Le verdict de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali est tombé. Le chronogramme soumis à la CEDEAO par les autorités de la transition n’a pas pu convaincre les chefs d’État de la CEDEAO. Lors du double sommet extraordinaire CEDEAO-UEMOA tenu le dimanche 9 janvier 2022, de lourdes sanctions ont été prises contre le Mali. Elles sont, entre autres, la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; la suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et Mali, à l’exception des produits suivants : biens de consommation essentiels ; produits pharmaceutiques; les fournitures et équipements médicaux, y compris le matériel pour le contrôle du COVID-19 ; produits pétroliers et électricité; le Gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la CEDEAO ; la suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO (BIDC et BOAD). « Ces sanctions seront appliquées immédiatement et resteront en vigueur. Les sanctions ne seront progressivement levées qu’après la finalisation d’un chronogramme acceptable et convenu et le suivi de progrès satisfaisants réalisés dans la mise en œuvre du chronogramme des élections », précise la CEDEAO dans son communiqué final. Aussi, 150 personnalités jugées de faire obstructions aux élections ont été sanctionnées.
Par ailleurs, la CEDEAO a décidé d’activer immédiatement la Force en Attente de la CEDEAO, qui devra être prête à toute éventualité. Aussi, a-t-elle appelé l’Union africaine, les Nations Unies et les autres partenaires à soutenir le processus d’application de ces sanctions et à continuer d’apporter leur soutien à une transition politique acceptable.
Il faut rappeler que les autorités du Mali ont entrepris plusieurs démarches auprès des chefs d’État de la CEDEAO afin de la convaincre de la nécessité de la prolongation de la transition. Malgré que le chronogramme de 5 ans soumis à la CEDEAO a été revue à la baisse, le Mali n’a pas échappé aux sanctions de l’organisation sous régionale.
Boureima Guindo
Source: LE PAYS