Plus de deux millions d’électeurs se préparent à aller aux urnes mardi 26 décembre pour designer l’homme qui succédera à la femme qui est à la tête de l’Etat depuis 12 ans, Ellen Johnson Sirleaf. La campagne se termine ce dimanche à minuit. Le vice-président sortant, Joseph Boakai, le candidat du parti de l’Unité, doit tenir un meeting aujourd’hui en fin de journée. Samedi 23 décembre, c’est George Weah, le candidat de la Coalition pour le changement démocratique, qui a tenu un grand rassemblement dans le plus grand stade de Monrovia.
Plusieurs milliers de partisans de l’opposition ont envahi les gradins et la pelouse du stade Samuel Doe à Monrovia pour participer à ce que la Coalition pour le changement démocratique qualifie de « marche de la victoire ».
Entre l’hymne national et des airs de rap, des orateurs se sont succédés à la tribune pendant des heures pour chanter les louanges de George Weah. « Le gamin des bidonvilles qui a connu la faim » est présenté comme « la voix des sans voix », « un père de la nation », « un artisan de la paix » et, surtout, « le futur président du Liberia », un rôle qu’assume George Weah, qui parle de lui-même à la troisième personne.
« Mardi, ce sera un jour historique : nous irons alors aux urnes pour élire George Manneh Usman Weah. »
L’ex-footballeur et la candidate à la vice-présidence, Jewel Howard Taylor, une ancienne épouse du président Charles Taylor, font campagne sur des sujets économiques, notamment la création d’emploi et le développement.
Mais George Weah n’hésite pas à jouer la carte du nationalisme. Samedi, il a declaré qu’il était temps de remettre le pouvoir « a de vrais Libériens », insinuant que son adversaire, Joseph Boakai, ne l’était pas. Sa remarque tranche avec son slogan rassembleur pendant la campagne pour ce second tour : « One people », c’est à dire « un seul peuple ».
RFI