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Libération d’un préfet et d’un journaliste otages des djihadistes mais quatre villageois tués

Le préfet de la localité malienne de Ténenkou, enlevé il y a plus de neuf mois par des djihadistes présumés, ainsi qu’un journaliste, ont été libérés tandis que quatre civils également détenus dans cette région ont été tués, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Par ailleurs, des hommes armés, dont des membres présumés de groupes de chasseurs dogons, ont attaqué deux villages de la même région, dans le secteur de Bankass, près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant au moins une dizaine de morts, selon des habitants et la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

“Le préfet Makan Doumbia, enlevé le 8 mai 2018 dans la région de Mopti, a été libéré lundi grâce à une action de la Sécurité d’Etat”, services de renseignements maliens, a affirmé à l’AFP une source de sécurité malienne sous couvert de l’anonymat, ajoutant qu’il se trouvait depuis “à Bamako en soins intensifs”.

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#Mali quatre jours après, son appel à l’aide diffusé dans une vidéo de @sahelien_com, le préfet de #Tenenkou Makan Doumbia, otage du groupe terroriste Ançar dine au sud, a été libéré annonce les autorités préfectorales selon @KassimT14813678.

Interrogée par l’AFP sur d’éventuelles contreparties, cette source a “catégoriquement refusé” de confirmer ou d’infirmer les informations selon lesquelles cette libération résulterait d’un échange de prisonniers.

Un fils du préfet a confirmé la nouvelle. “J’ai pu parler à mon père. Il est très fatigué. Mais le plus important est qu’il est libre”, a-t-il déclaré à l’AFP.

Le journaliste malien Issiaka Tamboura, enlevé fin décembre dans le centre du Mali, a également été libéré et hospitalisé à Bamako, a-t-on appris par la suite de source de sécurité et dans les médias maliens.

Par ailleurs, dans la localité voisine de Toguéré-Koumbé, quatre autres otages de djihadistes présumés ont été tués la semaine dernière, selon une source de sécurité malienne et l’association de défense des droits des populations pastorales Kisal.

L’association a annoncé lundi soir “avoir appris que des présumés djihadistes ont exécuté quatre Bozos (une des nombreuses ethnies peuplant le Mali, NDLR) qu’ils détenaient à l’entrée du village de Toguéré-Koumbé” le 16 février.

Une source de sécurité malienne a confirmé “que quatre civils otages des terroristes depuis décembre ont été retrouvés tués à Toguéré ce week-end”, sans autre indication.

Dans la même région, au sud-est de Mopti, deux attaques similaires ont frappé successivement les villages de Minima Maoudé le 16 février et de Libé le 17, selon un communiqué de la Minusma, faisant à chaque fois état de “plusieurs morts et blessés” civils et de l’incendie de cases et de greniers du village.

L’attaque de Libé a été confirmée à l’AFP par un rescapé et une source municipale.

“Des donzos à la recherche des éleveurs peulhs qui selon eux sont venus se cacher à Lybé ont attaqué notre village”, a affirmé un habitant Hama Lardy Sow, en référence aux groupes de chasseurs dogons. “On a perdu 12 personnes, dont trois femmes”, a-t-il dit.

Le bilan de 12 morts a été confirmé par une source municipale dans la commune proche de Bay.

Depuis l’apparition il y a quatre ans dans la région du groupe djihadiste du prédicateur peulh Amadou Koufa, recrutant prioritairement dans sa communauté, les affrontements se multiplient entre les Peulhs, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture, qui ont créé leurs propres “groupes d’autodéfense”.

Ces violences, qui ont fait plus de 500 morts civils en 2018, selon l’ONU, se sont poursuivies malgré la mort de Koufa lors d’une opération militaire française en novembre, soutenue par l’armée malienne.

 

VOA Afrique

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